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[Review] Black Panther par Christopher Priest Tome 1

 
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Vos notes
4 votants

 

Point(s) fort(s) :


Une narration non-linéaire
Des dessins aux ambiances superbes
Un portrait psychologique fin
Une ambiance urbaine sublime
Un propos politique intéressant à analyser

Point(s) faible(s) :


Un style narratif qui déplaira


 
En résumé
 

Black Panther par Christopher Priest est un excellent début. En un tome, l’auteur balaye ambiances différentes et instille un récit dense et passionnant;

 
Infos techniques
 

Scénario : Christopher Priest
Dessin : Mark Texeira, Joe Jusko, Mark Bright, Vince Evans, Amanda Conner, Mike Manley
Encrage : Alitha Martinez, Vince Evans, Joe Jusko, Jimmy Palmiotti, Mike Manley, Nelson Decastro
Couleur : Brian Haberlin, Avalon Studios, Drew Yackey, Matt Yackey, Chris Sotomayor
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 18 janvier 2018 par

 
Dans le détail...
 
 

Un comics pour rugir de plaisir !

Christopher Priest est un grand auteur ! Le début de ce run sur La Panthère Noire en est une confirmation supplémentaire. Se plaçant dans un univers urbain et des ruelles crasseuses et noires, le début de l’histoire désoriente et surprend très agréablement. T’Challa y est beaucoup mis en avant à la fois par des éléments de contexte ainsi que par sa forte présence très bien retranscrite. Mais surtout, ce qui fait rentrer dans la lecture, c’est cette narration en flash-back complètement reprise de Pulp Fiction. D’ailleurs, ce ne sera pas le seul élément repris du film culte de Quentin Tarantino tant l’équilibre entre second degré pulp et histoire très sérieuse avec fortes ramifications fait mouche.

En effet, pour contrebalancer le ton souvent politique et parfois noir des aventures, le Black Panther de Christopher Priest n’hésite pas à aller dans l’humour. Que ce soit le personnage de Everett K. Ross ou encore le méchant de l’histoire, de nombreux éléments prêtent à sourire et rendent le récit plus léger sans pour autant atténuer son impact et sa pertinence. Parce que s’il y a bien un élément qui fonctionne parfaitement, c’est l’aspect politique du récit. Permettant de mettre des tacles bien senties à la société américaine et à son racisme ordinaire, la série pose de nombreuses questions sociales et met en scène des individus de toutes les ethnies pour un résultat multiculturel réussi. Le pire est de constater que depuis la publication du run, en 1999, rien n’a vraiment changé pour les ethnies. Une preuve supplémentaire que faire du Wakanda le pays le plus développé au monde est toujours un coup politique courageux.

Dense et profond

Puis, les personnages sont très bien écrits par l’auteur, que ce soit T’Challa qui fait preuve de détermination et d’intelligence et assume son rôle de souverain et de justicier ou bien les Dora Milaje et tous les autres personnages. Chacun d’entre eux permet autant d’approfondir et d’explorer le Wakanda que de définir la Panthère Noire dans cet univers urbain. Cela se fait sans lourdeur, passant par les explications parfois farfelues de Everett K. Ross, montrant son incompréhension et ses interrogations de cette culture complètement différente.

Le récit est mené tambour battant et dans la grande tradition des récits de C. Priest, c’est une intrigue à tiroir qui nous est proposée, voyant se succéder les arches narratives avant que la finalité de l’histoire n’apparaisse. Sachant que la fin du tome laisse ouverte des portes que Priest ne refermera certainement que tardivement. De plus, malgré les allers-retours incessants entre les différents lieux et personnages, le tout reste cohérent et surtout très fluide, bien aidé par le sens du tact et du tempo dans les dialogues de l’auteur.

Et tout cela ne serait rien sans les dessins. Forts de nombreux artistes, on pouvait craindre une irrégularité et une inconstance graphique mais il n’en est rien. Le dessin n’a que peu vieilli et les premiers chapitres de Mark Texeira sont bluffants. Ils servent à merveille le ton urbain et noir, bien aidés par la colorisation de Brian Haberlin. Chacun des dessinateurs parvient par des styles assez tranchés à se démarquer. Si la cohérence n’est pas totale, le talent des dessinateurs outrepasse ce défaut.

En bref, Black Panther par Christopher Priest, c’est de la bombe ! Un récit non-linéaire à la maîtrise absolue et mettant en avant un T’Challa déterminé, intelligent et retors, faisant passé Batman pour un demeuré. Attendez-vous à un récit rythmé vous permettant de découvrir le personnage ainsi que son pays. Un must !

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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