[Review] Kingsman 2 : Le cercle d’or
Point(s) Fort(s)
Un humour efficace
Des idées toutes plus débiles les unes que les autres
Point(s) Faibles(s)
Un manque d'ambition
Kingsman 2 nous propose de retrouver les membres de ce service secret fou dans une aventure qui va les emmener aux USA pour un résultat proche du premier.
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Univers Partagé : Millarworld
“C’est à ses manières qu’on juge un homme !”
L’avis de Comics Grincheux :
h, Kingsman : The Secret Service ! Un film qui m’avait mis une sacrée banane ! Bien meilleur que le comics qu’il adaptait, le film déployait des trésors d’inventivité visuelle et un se dotait d’un humour complètement débile. L’annonce d’une suite faisait craindre un certain manque d’imagination mais les diverses bande-annonces annonçaient un film au moins aussi débile que son prédécesseur. Verdict !
Panne d’inspiration.
Avec un tel titre, je mets les pieds dans le plat directement ! Oui, Kingsman 2 est un film sympathique, pourtant, passé la séquence d’ouverture, on sent immédiatement poindre un certain manque de créativité, le film reste un remake du premier qui ne va que pousser plus loin à peu près toutes les situations vu dans la précédent opus. Même visuellement, la réalisation de Matthew Vaughn stagne. La scène d’ouverture et le combat final sont totalement barjos mais voilà, ce sont les mêmes gimmicks qui reviennent dans ces séquences entre accélérations et ralentis à tout va, emboîtés ensemble sous la forme de plans-séquence. C’est évidemment impeccable mais ça laisse sur sa faim le spectateur.
Malheureusement, le film n’a pas grand-chose à raconter. Les personnages avaient finalement parcouru tout leur chemin dans le premier opus et on ne retrouve pas d’évolution ici. Evidemment, tout le monde est toujours aussi sympa à suivre mais même l’arrivée du Statesman n’arrive pas à relever le niveau. Tout ça manque de surprise et c’est bien dommage !
Une parodie sans parodie.
L’autre souci du film, c’est qu’il oublie ce qui faisait la force du premier film. Là où celui-ci prenait un gars issu des couches populaires de la société et l’emmenait dans un nouvel univers bourgeois qu’il allait dynamiter de l’intérieur en même temps que le film dynamitait les James Bond. Ici, la suite embrasse complètement la mythologie de ces films quitte à se perdre dans son message parodique. Ainsi, le film va être rempli de gadgets (débiles), caches secrètes paumées dans des endroits farfelus et autres éléments iconiques de la période Roger Moore, notamment.
Ce qu’il y a de véritablement pénible, c’est qu’à aligner ces éléments, le film en devient un James Bond de plus qui, au lieu de s’en moquer, va les copier allègrement en y injectant sa stupidité adolescente, comme unique plus-value.
L’autre problème, c’est que le film cherche à se doter d’un propos critique mais qu’il tire tellement à vue sur tout qu’on ne sait jamais vraiment que croire ou que penser, allant même jusqu’à rétro-pédaler dans les derniers instants. Au final, on pourrait résumer les choses ainsi : « un pas en avant, deux pas en arrière ». Dommage parce qu’il y avait moyen de porter un message intéressant et plutôt pertinent.
Pourtant, un film fun et cool.
Malgré tout ça, le film réussira à vous détendre et à vous faire passer un bon moment ! Pourquoi ? Parce qu’il est complètement con et que, si vous êtes dans cet état d’esprit, vous allez vous marrer. Le casting s’appliquant beaucoup pour nous convaincre, mention spéciale à Channing Tatum et à Jeff Bridges. Pour plus de délire, je vous conseillerai d’aller le voir en version originale sous-titrée car les accents du Kentucky y sont sacrément déformés.
De plus, comme je le disais mais les gadgets sont tous plus fous et débiles les uns que les autres, entre kit de soins, valise mitrailleuse ou lasso du futur. Qui plus est, la mise en scène de Matthew Vaughn parvient à rendre tout ça encore plus fou. La caméra bouge dans tous les sens et pourtant jamais, le montage ne devient elliptique. Tout est virevoltant et maîtrisé jusque dans les moindres détails. Chacun des raccords numériques assurent des transitions au sein des plans-séquence et l’œil se doit d’être en mouvement permanent pour bien suivre. Matthew Vaughn est un maître de la réalisation et il le confirme une fois de plus. Sa virtuosité tire le film vers le haut.
En plus, il y a, malgré la paresse globale, un léger renouvellement dans certains aspects. Les Statesman, s’ils sont peu présents, poussent le niveau de connerie à un niveau stratosphérique. Véritable caricature de l’américain du fin fond de la cambrousse, ils illustrent à merveille la mythologie en expansion dont se dote le film. Et si on pourra pester contre leur manque de présence, finalement, ça évite d’occulter la présence des personnages principaux, ce qui est un bon point.
Alors, Kingsman 2 est finalement un film sympathique mais qui pèche par une forme reprise du premier. Même type de méchant, même façon de raconter l’histoire, aucune évolution des personnages, le film se rattrape par le talent de Matthew Vaughn et par le fun qui se dégage de l’ensemble. Parce qu’on peut critiquer tout ce qu’on veut mais un film avec une blague sur la constipation des vieux ne peut pas être mauvais !
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