52 semaines chrono !
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e vous vois venir, vous allez vous dire : encore un event à la con qui prend la suite d’un event pour enchaîner les événements impactants dans la continuité ! Spoiler : non ! Avec 52, Urban Comics édite un récit DC peu conventionnel !
52 semaines en temps réel !
L’intelligence de 52 est avant tout dans son concept. C’est un récit en “temps réel”, à la 24. 52 numéros publiés chaque semaine pour pouvoir tenir une année. Chaque chapitre dure ainsi une semaine. Pour pouvoir gérer ce “temps réel”, l’histoire va être découpée entre plusieurs personnages et gérée par un groupe d’auteurs confirmés. Jugez plutôt dans les crédits : Geoff Johns alors à son diapason, Grant Morrison, Greg Rucka et Mark Waid, trois génies du comics moderne. Ensemble, ils vont construire une intrigue intense, dense et surtout passionnante.
On va ainsi suivre plusieurs héros : Renée Montoya et la Question, Booster Gold et Skeets, Black Adam et un groupe de personnages perdus dans l’espace dont je vous laisserai découvrir l’identité ! Chacun va suivre une aventure qui, pour ce premier tome, sera plus ou moins indépendante l’une de l’autre même si des liens commenceront à être visibles. Ce qui frappe, surtout quand on a lu Batman Eternal ou Future’s End, c’est le fait que tout avance progressivement avec un vrai sens d’unité. L’intrigue a une direction plus ou moins clairement établie dès le départ et on le ressent assez vite.
Un ensemble scénaristique de grande qualité
C’est ce que je trouve fabuleux dans le récit est cette impression, comme dans une série TV, qu’un groupe uni dans un sens s’est formé pour mettre en place une grande intrigue qui n’est pas seulement un event de plus. 52 n’est pas un event. C’est une histoire qui profite des conséquences de Infinite Crisis pour parler du manque d’espoir, de ce que devient un monde qui a perdu ses repères moraux et où des personnages qui n’ont jamais eu droit au premier plan vont prendre le relais.
C’est l’adversité, la détresse qui frappe dans ce comics. Surtout quand les méchants eux ne sont pas partis et comptent profiter du vide. C’est surtout intéressant parce que Black Adam est une figure centrale de l’intrigue. Son ambivalence morale en fait un être unique et passionnant à suivre.
Surtout que, malgré les craintes de voir autant d’auteurs si différents et affirmés dans leur style, la narration est d’une fluidité impeccable. On sent des idées farfelues de Grant Morrison, on sent l’aspect noir de Greg Rucka, l’optimisme et les hommages à l’espoir des super-héros de Geoff Johns et Mark Waid mais le tout est fusionné au sein de numéros où on ne ressent pas de rupture de style parce que ce sont les personnages qui permettent à l’intrigue d’avancer et pas uniquement des concepts fous.
De fabuleux dessins !
Du côté des dessins, c’est plutôt très beau parce que le comics a eu l’intelligence de confier l’ensemble des découpages à Keith Giffen. Ainsi, les dessinateurs n’ont plus qu’à appliquer leur trait dans les cases prévues à cet effet. C’est souvent beau, parfois brouillons mais il y a une unité dans ce premier tome qui fait plaisir quand on sait la capacité qu’ont les séries hebdomadaires à partir en vrille de ce côté-là. Les découpages sont d’ailleurs hyper précis, accentuant l’aspect urgent de l’intrigue, la tension de certains passages.
Bref, ce premier tome de 52 proposé par Urban Comics est un très bon début pour une série au concept innovant. Soutenu par une équipe qualifiée, le comics propose une intrigue dense, soutenue et intense où les personnages sont en plein spleen, perdus sans leurs guides moraux. Captivant !
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