Plus dub-step que Metal (et le dub-step, c’est pour les pouffiasses).
Voilà venir le tome 3 de Batman Metal, final de l’event catastrophiqueclysimique de Scott Snyder et Greg Capullo !
Vous êtes tristes ? Vous devriez vu que vous allez beaucoup souffrir. Ce tome va chercher à conclure les intrigues lancées par l’auteur dans sa forme d’hommage au travail de Grant Morrison. Comme je l’avais déjà dit dans ma review du tome 1, en fait d’hommage, on assiste surtout à un massacre assez grandiose du travail de l’auteur écossais qui sera invité dans un numéro.
Crossover pénible !
Comme pour le premier tome, on retrouve un crossover entre plusieurs séries. Ici, ce sera Flash, Green Lantern et Justice League pour un résultat inutile qui sent, comme pour La Résistance de Gotham, la précipitation. C’est dommage que Urban ait voulu absolument intégrer de tels récits. Déjà que la narration de Scott Snyder est vraiment dense et renvoie à de nombreux éléments de DC Comics, l’intégration des tie-ins de cette façon tend à mettre en l’air la nécessaire concentration du lecteur.
Mais le problème, comme je viens de l’indiquer, c’est que la narration est véritablement foutraque. Scott Snyder tente de construire son intrigue à la façon de Grant Morrison en y ajoutant des couches d’optimisme malgré tout ce qui arrive aux héros mais il le fait avec un ton parfois cynique, un narrateur pompeux qui alourdit le style, contrairement à l’auteur écossais qui ne le fait jamais. Ce qui est dommage parce que, par moments, le récit est agréable à lire, divertissant souvent mais la narration est totalement ampoulée. De plus, la prétention de l’auteur dans sa façon de réinventer des éléments qui n’en ont pas besoin devient vraiment pénible. La meilleure idée vient en fait du personnage de Hawkman, archéologue mystique à la Indiana Jones.
Une lueur d’espoir.
A ce titre, le chapitre écrit par Jeff Lemire et dessiné par Bryan Hitch est vraiment très bon. Classique car inséré dans la continuité de l’event mais il offre une respiration bienvenue au sein d’un fourre-tout qui devient lourd à lire. Il est surtout superbement illustré par un Bryan Hitch que l’on n’avait pas vu aussi en forme depuis… trop longtemps !
Le chapitre censé établir les éléments de conclusion est symptomatique de l’intrigue. La chasse sauvage tente de construire un chapitre à la Grant Morrison mais qui ressemble à un gigantesque bazar. En effet, chaque auteur fait sa recette dans son coin et l’auteur écossais emmerde tout le monde. Résultat : un gros foutoir auquel on ne comprend rien ! La narration part dans tous les sens parce que j’ai le sentiment que les trois autres scénaristes ne sont pas entendus sur la marche à suivre et rassemble des éléments qui, pris séparément pourrait donner d’excellentes choses. Malheureusement, l’articulation entre tout ça n’est vraiment pas agréable à suivre. Là où Grant Morrison fait des narrations ampoulées, il y a toujours une ligne directrice à laquelle se raccrocher. Ici, rien de tout ça. L’intrigue est déjà partie dans quarante directions à la fois précédemment et ils font ce qu’ils peuvent pour tenter de trouver une quelconque cohérence.
Une conclusion meh-tal-gueule !
Et que dire de cette conclusion ? Ici, une belle deus ex machina en forme de doigt tendu aux lecteurs. Scott Snyder invente encore de nouvelles choses pour pouvoir conclure son récit et on atteint les tréfonds de la fainéantise scénaristique. C’est bête parce qu’encore une fois, l’idée derrière pourrait être intéressante mais le résultat est tellement mauvais que j’ai eu juste l’impression d’être un pigeon. Pourtant, il y a des idées, le concept même du Multivers sombre est fascinant et intéressant mais s’en servir pour un tel projet bourrin est un gâchis sans nom. D’autant plus que la narration pompeuse donne un côté ultra-prétentieux à une intrigue orientée action qui n’a pas besoin de ça. Je pense sincèrement qu’en retirant cette prétention immense, le résultat serait agréable à lire. Malheureusement, ce n’est pas le cas et plus l’histoire avance, plus on se demande où ira l’ego de l’auteur.
Malheureusement, alors que l’on aurait pu espérer que Greg Capullo relève le niveau, eh bien, non. Le trait est souvent brouillon, les compositions sont souvent fades et ce sont des dessinateurs de transition. A ce titre, Jorge Jimenez vole la vedette. Dommage quand on se souvient des dessins de son début de Batman. Le dessinateur s’amuse pour faire du gore, a designé des concepts fous mais le résultat n’est pas à la hauteur de son talent.
Bref, Batman Metal Tome 3 est la conclusion sacrément mauvaise de l’event le plus mauvais sorti ces dernières années, tous éditeurs confondus. Scott Snyder se moque du monde en concluant son intrigue comme il en a l’habitude. Vraiment dommage parce que les idées étaient chouettes.
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