[Review] Revival – Tome 8
Point(s) fort(s) :
Des dessins excellents
Une histoire haletante
Point(s) faible(s) :
Un surplus d'idées
Revival est une lecture haletante et bien rythmée. Doté d’un potentiel non négligeable, le titre souffre principalement du cerveau foisonnant de son auteur. Se jouant sur la réanimation, il est bien plus intéressant et surtout bien différent des récits de zombies actuels.
:
:
Editeur : Delcourt
Tous les chemins mènent à Rome
Les morts sont revenus à la vie dans un une ville du Wisconsin, et la cohabitation entre humains et « ranimés » s’est avérée très compliquée. Des révélations fracassantes vous attendent dans cet ultime album de la série !
L’avis de Dram00n :
Cette critique portera sur le tome 8 mais fera également office d’un bilan sur la série dans son ensemble. En essayant de spoiler le moins possible, mon but est avant tout de vous donner l’envie de vous lancer dans la série ou non.
Comme abordé dans les critiques des premiers tomes, Revival impose rapidement une ambiance à la fois morbide comme surnaturelle. Après un phénomène qui a mené à la résurrection de certaines personnes, qui seront ensuite appelés les « ranimés », l’histoire démarre avec comme trame une enquête sur l’un de ces fameux ranimés pour finir avec bon nombre de personnages saugrenus et événements surnaturels. Se situant dans un petit village qui semble isolé du monde et placé en quarantaine, l’ambiance me rappelle fortement celle de Twin Peaks, il manque juste une petite indication sur le nombre d’habitants.
Il faut reconnaître que par-delà les personnages et l’ambiance, Revival foisonne d’idées et Tim Seeley ne nous épargne pas de certains questionnements autour de sujets plus épineux comme la religion et la politique par exemple. Aborder la résurrection avec des morts qui redeviennent des humains, des êtres vivants, apporte une vision différente des récits de zombies dont on peut être confronté depuis quelques années avec l’avènement de Walking Dead. Beaucoup de points de vue seront confrontés et représentent plusieurs questions qui peuvent être posées si un cas identique venait à se réaliser.
Il faut également rendre honneur aux différentes intrigues installées par Tim Seeley. Plusieurs péripéties sont traitées en parallèle dans Revival et chacune devient très vite haletante et intrigante. On suit avec plaisir les différentes histoires mises en place et se retrouve très rapidement happé par le rythme du récit qui ne laisse que très peu de place au repos. Suivre différentes histoires en parallèles évite un sentiment de simples arc narratifs et donne un enchaînement plus fluide lors de la lecture, le lecteur reste accroché constamment.
Malgré tout, Revival souffre de plusieurs défauts dans sa narration. Comme évoqué, le récit est bourré d’idées et de questions pertinentes, mais ne va pas toujours au fond des choses. Si je reprends l’exemple de la religion, il est abordé et très vite oublié. Je trouve regrettable que ces pistes, très intéressantes aux abords, ne soient pas plus exploitées. Le second point noir est le but de l’histoire. Je m’explique, il est très difficile de toujours savoir quelle est le réel but de l’histoire : découvrir qui est l’assassin de MA ? Pourquoi les morts sont revenus à la vie ? Se sortir des griffes du gouvernement ? A partir dans trop de chemins différents, il devient confus de savoir ce sur quoi vraiment se concentrer et comme pour les questions périphériques à l’histoire, chaque sujet n’est pas abordé dans son plein potentiel. Certains méchants n’apportent pas grand intérêt, d’autres sont amenés bien trop tard et certains éléments n’apportent finalement rien à l’histoire (l’exemple le plus frappant est celui de la CIA). Sans revenir sur les « fusils de Tchekov » qui gâchent une partie de la lecture de ce dernier tome, j’ai lu un titre avec beaucoup de potentiel et d’idées (un surplus d’idées même) mais pas suffisamment exploitées.
Les dessins dans Revival sont vraiment d’excellentes factures tout du long. J’ai même eu le sentiment d’une amélioration crescendo au fil des tomes. Les dessins servent parfaitement le scénario, par les décors comme par les couleurs qui aident à la mise en place de cette ambiance glauque et funeste. Mais le principal problème pour moi, et je l’ai déjà évoqué dans les précédentes critiques, c’est le character design des personnages féminins. A part certains qui se dégagent vraiment du lot, je n’ai ressentis que très peu d’efforts de différenciation. Cela rejoint finalement le défaut du surplus d’idées qui provoquent le besoin de beaucoup de personnages et il en devient vraiment difficile de sortir des personnages complètement charismatiques tout du long.
Revival est une lecture haletante et bien rythmée. Dotée d’un potentiel non négligeable, le titre souffre principalement du cerveau foisonnant de son auteur. Se jouant sur la réanimation, il est bien plus intéressant et surtout bien différent des récits de zombies actuels.
Retrouvez la chronique du tome 1 et du tome 2 sur notre site.
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi
Accueil › Forums › [Review] Revival – Tome 8