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[Review] Justice League of America Tome 6

 
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Vos notes
11 votants

 

Point(s) fort(s) :


Heaven's Ladder, un récit puissant et inspirant
Les dessins de Bryan Hitch
Les derniers chapitres de Mark Waid

Point(s) faible(s) :


Un tie-in posé là, sans intérêt
Les numéros de Grant Morrison


 
En résumé
 

Un dernier tome pour la JLA qui ressemble à un fourre-tout. Si les numéros de Mark Waid sont excellents, le reste n’est pas au même niveau, notamment les derniers numéros scénarisés par un Grant Morrison en toute petite forme. Malgré tout, le tome vaut largement le coup pour le chef d’oeuvre qu’est Heaven’s Ladder.

 
Infos techniques
 

Dessin : Bryan Hitch, Mike S. Miller, Darryl Banks, Cliff Rathburn, Cully Hamner, Dusty Abell, Ed McGuiness
Encrage : Paul Neary, Dave Meikis, Wayne Faucher, Cully Hamner, Jim Royal, Dexter Vines
Couleur : Laura Martin, David Baron, Joe Rosas, Lee Loughridge, Dave McCaig
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 18 février 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Cette échelle n’est pas à Jacob !

Avec ce tome 6, la publication de Justice League of America par Grant Morrison et Mark Waid touche à sa fin et ce fût un sacré parcours.

Autant le dire dès maintenant, le tome a un côté fourre-tout un peu dérangeant pour moi. Si la fin de Mark Waid est excellente et permet de découvrir Heaven’s Ladder, un récit de 80 pages génial, il donne aussi à lire trois chapitres parmi les plus médiocres que j’ai pu lire venant de Grant Morrison.

Une échelle bien séduisante

Mais commençons par Heaven’s Ladder puisque c’est véritablement l’attraction de ce tome. Le récit va confronter, une nouvelle fois, la Ligue à une menace gigantesque. Mais comme à l’accoutumée chez Mark Waid, c’est surtout l’introspection qui domine et l’exploration des relations entre les membres de l’équipe. Ici, c’est notamment leur rapport à la foi qui va être mis au centre de l’intrigue alors que la Terre a été emprisonné avec d’autres planètes dans un complexe qui semble vouloir les emmener vers le paradis.

Le récit sait se montrer riches en rebondissements et propose une analyse fine du rapport à l’après-vie et aux divinités de chacun et chacune des personnages. Comment avoir la foi lorsque l’on est au niveau d’un Dieu ? Finalement, Mark Waid fait redescendre les personnages de leur piédestal et montre leurs doutes quant à leur vie et à leur pérennité. Les dessins de Bryan Hitch donnent un aspect grandiose à l’histoire, avec des traits fins et précis qui rappellent le talent que l’artiste avait au début des années 2000 même si sa tendance à reproduire les barres noires du format 2.35 est, pour moi, pénible. Mais les plans larges bénéficient d’une qualité de détails et d’une beauté assez incroyable.

Des personnages exploités !

La suite montrera les dernières histoires de Mark Waid, avec une nouvelle tentative d’invasion des martiens blancs. Là encore, c’est l’exploration des personnages qui domine, ce qui offre un changement de ton bienvenu face à un Grant Morrison qui multipliait les menaces toutes plus cataclysmiques les unes que les autres. De manière plus simple, l’auteur parvient à nous attacher aux personnages, à leurs failles et à leurs doutes. Cela leur donne une proximité plus évidente avec eux. Forcément, on s’implique plus dans cette histoire d’invasion, d’autant qu’elle est liée à J’onn et permet une belle mise en avant de ce dernier.

Du côté des dessins, on souffle ici le chaud et le froid. En effet, Bryan Hitch est très bon mais Mike S. Miller franchement passable. A noter que ce dernier s’est récemment fait remarqué par un acte immonde de vol. Le chapitre final sur le Père Noël est assez magique, donnant un sens du merveilleux que l’on oublie trop facilement. Surtout, il offre une belle place à un Plastic Man trop souvent cantonné au comique de service. Ici, il a une belle mise en avant, humain et posé, le plaçant comme le plus terre-à-terre des membres de la Ligue.

Mais après, c’est un peu la débandade. On nous offre un numéro qui est accroché à un event centré sur le Joker. Ce n’est pas très intéressant et je n’aime pas avoir une histoire posée au milieu sans connaître les tenants et les aboutissants de celle-ci. Ça ne dure qu’un numéro donc on dira que ça passe.

Last numero par Grant Morrison pénibles !

Non, le vrai problème, ce sont les numéros de Grant Morrison. Si le chapitre One Billion offre le retour de cette JL très cool à suivre et met en scène une intrigue assez simple à suivre, les trois numéros issus de l’anthologie Justice League Classified sont franchement pénibles à suivre. Je ne comprends pas ce que l’auteur a voulu raconter ici. L’intrigue part dans tous les sens, n’est pas agréable à lire et fait dans l’humour sur une case, puis passe à quelque chose de très sérieux l’instant d’après.

J’ai le sentiment que l’auteur écossais avait abandonné cette idée et l’a réutilisé pour cette occasion, ne sachant trop quoi faire. Son Batman y est caricatural et lourd et l’intrigue n’est vraiment pas captivante. Les dessins de Ed McGuiness n’aident certainement pas. Il exagère tout en permanence et entraîne aussi un sentiment de confusion sur une histoire aussitôt lue et aussitôt oubliée.

Bref, si l’on doit retenir ce tome 6 de Justice League of America, c’est pour les histoires de Mark Waid et notamment, Heaven’s Ladder. Humaine et bienveillante, c’est une histoire qui rappelle pourquoi j’aime les super-héros. Malgré leurs pouvoirs, ils n’oublient jamais leur attachement à l’humanité et feront toujours tout pour sauver des vies dans les conditions les plus douces. Le reste du tome est franchement dispensable.

Ils ont kiffé :

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
      Maître des clés

      Un dernier tome pour la JLA qui ressemble à un fourre-tout. Si les numéros de Mark Waid sont excellents, le reste n’est pas au même niveau, notamment les derniers numéros scénarisés par un Grant Morrison en toute petite forme. Malgré tout, le tome vaut largement le coup pour le chef d’oeuvre qu’est Heaven’s Ladder.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse [Review] Justice League of America Tome 6]

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