[Review] Generation Gone
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
Les personnages vides
10 ans de retard
Generation Gone n’est pas un comics inintéressant, il est juste arrivé avec 10 ans de retard pour son discours et son originalité. Et encore, le discours comme les personnages souffrent de la comparaison d’autres oeuvres dont s’inspire le comics mais dont il est très loin de les égaler. Le synopsis de Generation Gone vous attire, regardez Chronicle.
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Editeur : Hi Comics
Génération Z
Autant être direct, le comic Generation Gone a été tout simplement une grosse déception pour moi. Depuis plusieurs mois, je retrouve souvent le nom de Ales Kot associé à des noms comme Donny Cates dans des listes telle que “Les meilleurs scénaristes de comics d’aujourd’hui”. Forcément intrigué et n’ayant pas trouvé son travail chez Marvel mauvais, je me suis laissé tenté avec l’espoir de voir un récit qui sort de l’ordinaire et une écriture aussi efficace que celle de son compère. Que nenni. J’ai été déçu des personnages et du discours et seul la partie graphique relève le niveau.
Un scénario déjà lu et attendu.
On va suivre trois jeunes adultes, qui partagent le sentiment d’être laissés pour compte dans une société qui ne veut pas s’attarder sur leur personne. Entre la maladie de la mère pour l’une et le décès de son frère pour l’autre, le sentiment d’en “vouloir à la Terre entière” domine. Mais leur vie va basculer lors d’un hack. En effet, ils vont être confrontés à un code qui va leur donner des super-pouvoirs et l’envie de se rebeller pour l’un deux, d’avoir justice rendue.
Le scénario de Generation Gone vous dit quelque chose ? C’est le même postulat de départ que le film Chronicle, sorti en 2012.
Un fonds creux
C’est là tout le défaut du titre selon moi, j’ai eu le sentiment de lire le comics de Chronicle, sorti 5 ans plus tard et avec un discours bien moins maîtrisé. Generation Gone est un brouillon de Chronicle. Forcément, ma lecture a souffert de la comparaison avec le film de Josh Trank pour l’histoire. Mais pas uniquement car cela se sent pour le discours et les personnages.
Tout simplement, je n’ai rien ressenti pour aucun des personnages de l’œuvre de Ales Kot, je suis resté complètement imperméable à leurs histoires. Et c’est un point assez important pour moi. Si je n’ai pas de protagonistes auquel m’attacher, la lecture en devient poussive. Insupportables, antipathiques, vides, rien dans les personnages ne m’a emballé lors de la lecture.
Quant au discours développé par Ales Kot, il ne profite pas d’un bon développement. Cela à cause du rythme de l’œuvre. La mise en place est trop longue et ne profite pas à ce que Kot souhaitait mettre en place. L’introduction de l’aspect gouvernemental n’aide en rien à apporter de la profondeur au discours sociétal. Au contraire, il a tendance à l’annihiler. Et pourtant, on sent que Kot veut bien faire, il est bourré de bonnes intentions, mais finalement Generation Gone ne raconte rien dans ses propos, ne dénonce rien et ne pose pas de questions pertinentes.
Il faut rendre hommage au point positif de Generation Gone qui est la partie graphique. André Araujo fait un travail superbe et j’ai adoré la colorisation du titre.
Generation Gone n’est pas un comic inintéressant, il est juste arrivé avec 10 ans de retard pour son discours et son originalité. Et encore, le discours comme les personnages souffrent de la comparaison d’autres oeuvres dont s’inspire le comics mais dont il est très loin de les égaler. Le synopsis de Generation Gone vous attire, regardez Chronicle.
Ils ont kiffé :
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