Une intrigue intéressante. Une gestion de crise cosmique originale. Les dessins...
Point(s) faible(s) :
...mais pas ceux de Riley Rossmo. Parfois confus.
En résumé
Justice League No Justice fonctionne très bien. Le ton de la série est maîtrisé quoique parfois confus. Beaucoup de personnages participent au récit mais en harmonie. La ligue va vite se rendre compte que les forces primordiales de l’univers n’ont que faire de la notion de justice et qu’il va falloir s’adapter.
Infos techniques
Dessin : Francis Manapul, Jorge Jimenez, Riley Rossmo, Marcus To Couleur : Hi-Fi, Alejandro Sanchez Editeur : Urban Comics
es derniers événements ayant eu lieu dans Batman Metal ont eu pour conséquence la destruction, du moins partielle, du Mur Source. Ce dernier entoure tout le multivers connu et sa rupture laisse l’univers DC vulnérable face à des entités mystérieuses et potentiellement très dangereuses. Dans ce contexte, des êtres appelés Titans et ayant ensemencé l’univers au début de sa conception vont faire leur apparition suites aux interaction entre la Terre et le Multivers Noir. Ces créatures représentent chacune les énergies qui régissent la création. Le Merveilleux, la Sagesse, le Mystère et l’Entropie. Et l’heure de la moisson a sonné. Pour tenter de réaliser l’impossible la Justice League va devoir faire des concessions, et l’une d’entre elles n’est rien d’autre que de faire équipe avec le maléfique Brainiac.
Après avoir fini la lecture de Justice League Rebirth (dont la review du tome 6 de ce cher Comics Grincheux se trouve ici) je ne savais pas trop à quoi m’attendre. En effet le run de Bryan Hitch m’avait globalement déçu et c’est avec appréhension que j’entamais celui de Scott Snyder, James Tynion IV et Joshua Williamson. Je dois pourtant avouer que ça démarre plutôt bien. On entre très rapidement dans le vif du sujet tandis que les scénaristes annoncent la couleur : pour sauver l’univers, les héros vont non seulement devoir suivre les instructions de Brainiac (plus prétentieux et hautain que jamais) mais en plus faire équipe avec certains de leurs pires ennemis. C’est là que ça devient intéressant et que le titre de cet arc prend tout son sens. Il n’est plus question de justice dans cette histoire mais de simple survie. Pour les justiciers comme pour les criminels. La notion de justice est transcendée devant ces forces élémentaires et ces Titans qui n’ont aucune conscience du bien et du mal. Devant l’ampleur de la menace, la Justice League n’a pas d’autre choix que d’agrandir ses rangs et cela donnera lieu à 4 équipes mélangeant héros et vilains. Ces 4 escadrons vont devoir s’occuper chacun d’une énergie reliée à un Titan. J’avais peur qu’il y ait trop de personnages dans tout juste 5 numéros mais le temps d’apparition de chaque protagoniste est très bien dosé et au final leur grand nombre est très bien exploité. Leurs relations sont également bien travaillées et voir certains ennemis de toujours obligés de mettre leurs différents de côté pour la survie de tous est très intéressant, surtout dans le cas de certains vilains. Le Limier Martien, ou J’onn J’onzz pour les intimes, fait ici son retour sur le devant de la scène pour notre plus grand plaisir. J’aime beaucoup ce personnage qui avait malheureusement été assez mis de côté dans les dernières itérations de la Justice League (New 52 et Rebirth) alors que historiquement il en a été l’un des fondateurs et un membre aussi important que récurrent. Nous avons droit également à un Lex Luthor assez en retrait, qui oeuvre à son niveau mais de manière à se mettre à l’écart des autres, ce qui le rend très inquiétant et nous laissera entrevoir la direction que son personnage va prendre dans le futur. L’intrigue est maîtrisée mais a tendance à perdre un peu le lecteur à certains moments avec des explications et une narration pas toujours très claires et qui auront pour effet d’alourdir le récit inutilement.
Graphiquement, il y a à boire et à manger. Si Francis Manapul, Jorge Jimenez et Marcus To s’en sortent très bien et nous livrent de très belles planches retranscrivant de fort belle manière cette joute aux conséquences cosmiques, Riley Rossmo exécute une prestation assez médiocre. Son style ne convient non seulement pas trop à ce genre de récit mais en plus j’ai eu un gros problème avec les visages dessinés.
Justice League No Justice fonctionne très bien. Le ton de la série est maîtrisé quoique parfois confus. Beaucoup de personnages participent au récit mais en harmonie. La ligue va vite se rendre compte que les forces primordiales de l’univers n’ont que faire de la notion de justice et qu’il va falloir s’adapter.
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Justice League No Justice fonctionne très bien. Le ton de la série est maîtrisé quoique parfois confus. Beaucoup de personnages participent au récit mais en harmonie. La ligue va vite se rendre compte que les forces primordiales de l’univers n’ont que faire de la notion de justice et qu’il va falloir s’adapter.
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