Judge Dredd Les affaires classées Tome 1
Point(s) fort(s) :
Un univers riche.
Un personnage charismatique.
Un cynisme compensé par un humour bien dosé.
Les dessins.
Judge Dredd Les affaires classées Tome 1 est vivement conseillé pour les fans du juge comme pour les novices. Assez naïves dans l’ensemble mais lourdes de sens, les histoires contées dans ce volume saurons vous transporter dans l’univers cynique et froid mais teinté d’humour de Mega City One.
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Editeur : Délirium
La loi, c’est moi !
En 1977, John Wagner et Carlos Ezquerra créent le Judge Dredd dans les pages de l’hebdomadaire de science-fiction britannique 2000 AD. Si dans un premier temps, celui-ci devait être juge, jury et bourreau (tel que nous le connaissons aujourd’hui), cette version a été refusée. C’est donc un flic très dur et sans pitié qui remet les criminels à la justice de la ville de Mega-City One qui voit le jour. L’action prenant place dans le futur de 2099. Pour les 40 ans des comics Judge Dredd, la maison d’édition Delirium a pris l’excellente initiative de rééditer dans l’ordre chronologique les toutes premières aventures du juge. Voici donc le tome 1 des Affaires classées du Judge Dredd !
Une lecture encore très actuelle !
Avant de commencer la lecture de ce tome, j’étais vierge de Judge Dredd. Je n’ai jamais vu les films et, de mémoire, je n’avais jamais rien lu sur le personnage. À l’exception du Batman / Judge Dredd réédité par Urban que j’avais trouvé excellent. D’ailleurs, je vous le conseille très fortement. Je me lançais donc dans la découverte de ce personnage et de son univers à l’aveugle.
Le rythme est très soutenu et cela est dû en grande partie aux numéros. En effet, ils ne font que 4 ou 5 pages en moyenne. Il n’y a pas d’arcs, ou très peu, comme par exemple la guerre des robots. Ça va donc très vite et chaque case est pensée pour être utile et raconter quelque chose de précis. Si les histoires peuvent paraître assez naïves, elles sont bien plus profondes qu’il n’y paraît et contiennent énormément de sous-textes.
Sous couvert de simples interpellations ou batailles entre humains et robots se cachent des thèmes. On retrouve donc le racisme, la ségrégation raciale, l’intelligence artificielle, les dérives de la télé réalité ou même la non-assistance à personne en danger. Les dépressions et burnout sont aussi traités, nous montrant des personnes incapables de s’adapter au rythme effréné de cette vie du futur. Maladies d’actualité à notre époque. 40 ans après, ces thèmes trouvent donc encore une résonance en nous et on ne peut que s’amuser de voir l’inquiétude de Dredd envers la dépendance des gens à la technologie au regard de notre société contemporaine.
Mélange des genres pour Judge Dredd !
La fascination du public des années 70 pour les histoires de science-fiction se fait également ressentir quand Dredd doit effectuer une mission de 6 mois sur la Lune dans la colonie de Luna-1. Une aventure baignée dans une atmosphère de Guerre Froide mais qui n’oublie pas de rendre hommage aux héros de la conquête spatiale américaine comme russe. On en apprend toujours un peu plus sur la situation de ce futur et ce qui y a conduit. Beaucoup de concepts originaux et amusants voient le jour dans ces pages. L’univers dépeint y est très froid, strict avec une ville de Mega-City One aux infrastructures gigantesques et tentaculaires.
Dredd est un rouage important de cette machinerie bien huilée. Forcément, il ne supporte pas les écarts de conduite et les imprévus. La loi est tout ce qui compte, ce qui donne un ton cynique et un humour noir au récit. À l’image de ce citoyen suicidaire que Dredd veut empêcher de sauter du haut d’un immeuble car il est interdit de salir la voie publique. Ce côté dur et strict est compensé par le robot domestique Walter et par la logeuse de Dredd, Maria. Leur côté comique humanise le juge et contrebalance le ton de l’histoire.
Très beau Judge Dredd et superbe travail de Delirium
Graphiquement, plusieurs artistes participent aux premiers pas du Judge Dredd. L’univers visuel mis en place prend peu à peu forme grâce à la collaboration de tous. Il y a une certaine homogénéité graphique qui nous permet de ne pas sortir du récit. Beaucoup de travail est fait sur la construction des planches, ce qui permet de rendre le tout très vivant et dynamique.
L’édition est d’excellente facture. Delirium a fait un très gros travail sur la réalisation de cette réédition. Grand format, vernis sélectif sur la couverture, papier de très haute qualité, nouvelle traduction et certaines planches en couleur, bref un petit bijou de qualité. Judge Dredd est entre de très bonnes mains et il va revenir dans les rayons des libraires français pour botter des culs !
Vous l’aurez compris, avec Judge Dredd Les affaires classées Tome 1, Delirium nous offre un incontournable pour les fans du juge comme pour les novices. Assez naïves dans l’ensemble mais lourdes de sens, les histoires contées dans ce volume saurons vous transporter dans l’univers cynique et froid mais teinté d’humour de Mega City One.
Ils ont kiffé :
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