Six jours

Chapitre oublié…

juin 1944, une date clé dans l’histoire du monde et encore plus dans l’histoire de France. Le débarquement en Normandie est un événement qui a été le sujet de nombreux films, livres, BD et qui continue toujours de passionner lecteurs comme auteurs. Le débarquement n’est pas la seule histoire que l’on peut raconter sur ce jours-là et c’est que les auteurs font avec Six jours.

Ainsi, ils se focalisent sur une compagnie de parachutistes américains qui se retrouve largué loin de leur objectif, derrière les lignes ennemies. Leur objectif va alors changer et ils vont devoir tenir leur position dans le petit village de Graignes. Six jours nous raconte l’aventure de ces hommes et de la relation avec les habitants du village. Vous y verrez de l’entraide, de l’inquiétude, de la peur. Tous les ingrédients qui nous captivent dans un récit de guerre et qui nous plongent dans l’horreur de cette période.

J’ai été bercé par les récit de mon grand-père, résistant actif pendant cette satané deuxième guerre mondiale. Comment il détroussait les soldats allemands et réalisait ses actes de résistance. Mais aussi par les engueulade de ma grand-mère qui lui rappelait l’inconscience dont il avait fait preuve lorsqu’il cachait ses butins dans un double mur de la maison. Bref, j’ai été bercé par la guerre.

Six jours ne m’a pas autant captivé que ces récits familiaux, je l’ai lu fort intéressé mais le quotidien des habitants français comme des soldats américains est un peu trop vite expédié si bien que je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages. L’histoire vraie de ce village aurait pu être approfondi sans problème avec l’ajout d’un chapitre ou deux approfondissant l’attente, la crainte, les réticences de certains persuadé d’être piégé par les Allemands. Le livre reste captivant et les auteurs retranscrivent bien l’horreur dont a été frappé ce village, une histoire que je ne connaissais pas. Ils ont le mérite d’avoir aiguisé ma curiosité sur ce village et après quelques recherches, on aperçoit qu’ils ont été fidèle aux détails historiques.

Andrea Mutti nous plonge bien dans la guerre au travers de ces dessins, il retranscrit l’ambiance lourde de cette période mais aussi cette excitation de voir arriver les alliés dans les villages français. L’auteur arrive à bien capter la confusion des affrontements mais aussi la complicités qui a pu se lier entre les deux communautés.

Six Jours nous raconte l’histoire de Graignes, un dégât collatéral du débarquement de 1944, des soldats parachutés au mauvais endroit qui vont entraîner la perte de ce village. Une histoire forte et méconnue mis sur le devant de la scène. on aurait aimé en avoir plus mais Six jours reste un témoignage fort des horreurs de cette période.