Arthur Curry : Aquaman tome 1

“I hear you can talk to fish…”

L’avis de LoLo “DrComics” :

Arthur Curry : Aquaman Tome 1. Passons sur la houleuse polémique qui agite les médias depuis qu’Urban Comics a choisi de divulguer ouvertement l’identité secrète de ses supers héros favoris ! Blague à part cette initiative éditoriale fait plutôt sourire, et finalement n’est pas plus idiote qu’un “All new very new different but the same” relaunch, même si certains pensent le contraire !

Aquaman a été plutôt très bien repris par Dan Abnett sous l’ère Rebirth, avec un ton assez politique et des intrigues de palais assez bien menées. La dernière partie de son run a de plus été embellie par la présence d’artistes d’exception, notamment Stjepan Seijic offrant un tome 3 des plus somptueux.

Du changement pour Aquaman !

Toutefois, un sentiment de répétition commençait à monter lentement chez moi. Les intrigues d’Atlantide étant au centre des récits d’Aquaman depuis l’ère Rebirth, je commençais sérieusement à me demander si le titre allait réellement nous offrir quelque chose de différent un jour ! Les dernier numéros étant consacrés à des cross over avec Suicide Squad et Justice League, on peut dire que l ‘attente aura été longue avant qu’Aquaman retrouve une équipe créative et une nouvelle direction.

C’est maintenant chose faite avec l’arrivée de la talentueuse Kelly Sue DeConnick chez DC, accompagnée par le très talentueux Robson Rocha (aucun lien de parenté avec un quelconque chanteur frisé rappant dans un groupe de punk/métal revendicateur, non non non). Et si finalement Aquaman pouvait être autre chose ? C’est cette question qui m’est venu à l’esprit à la lecture de ce tome. Un léger vent de fraîcheur, à défaut d’une brise maritime, me fouettait le visage.

Mais commençons par le commencement: Aquaman reprend là ou s’était terminé le tome 2 de New Justice. Pour rappel, il avait conduit à un changement de statut du personnage et un bouleversement de sa mythologie.

Une fois n’est pas coutume, je vais parler en premier lieu de la prestation artistique de Monsieur Rocha. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça tabasse sérieusement ! L’identité artistique est pertinente et les différentes cases sont riches et colorées. Le design des différentes créatures est réussi et le découpage dynamique. On ressent une alchimie entre le duo et il est agréable de voir que DC accorde une équipe artistique de haut niveau pour cette relance !

Mais qu’en est-il de l’histoire en elle même ?

Nouvelle mythologie !

Oublions les intrigues de l’Atlantide, il est ici question de mythologie. Un récit d’aventure en bonne et dûe forme et plein de promesses.

Le choix du titre d’Urban est d’ailleurs astucieux car ici nous nous intéressons davantage à Arthur Curry qu’à Aquaman. Amnésique, notre héros va se reconstruire petit à petit sur cette étrange île de la mer sans nom. Une remise en question profonde, une quête de ses racines perdues et de ce que l’avenir lui réservera (en rapport avec les révélations sur ses dons inexploités notamment).

Le récit fait appel à la notion d’anciens dieux liés à l’univers marin, des dieux oubliés. Arthur va apprendre une nouvelle menace en la présence de Manna qui va pousser Aquaman et Caille, jeune femme rencontrée sur l’île, à unir leur force afin de triompher.

Ce combat va permettre à nos héros de se dépasser et faire revenir Aquaman, plus en forme que jamais, loin des préoccupations des rois, choisissant d’exister pour lui même. Cet arc amène donc, comme promis, un changement de direction du titre avec un univers différents plus axé aventure/fantasy, avec de nouveaux personnages venant enrichir l’univers d’Aquaman.

L’Atlantide n’est pas oubliée avec quelques interludes faisant intervenir Mera, en quête de son époux, et nouvelle reine de l’Atlantide. Assez secondaire, celle-ci sera davantage présente dans les numéro suivant, mais chut, pas de spoil ici !

Que peut-on finalement retenir de cette relance ? Que DC a eu du nez en confiant le destin de son héros à cette équipe. L’écriture des personnages est très agréable et la direction artistique est de haute volée. Enfin un vent de fraîcheur souffle sur le titre, et malgré un rythme assez lent, on reste confiant pour l’avenir du titre.

Sincèrement, j’ai hésité sur une note de 3,5 ou 4. Le fait est que le récit met un peu de temps à démarrer, et que le devenir du titre après cet arc est un peu flou. Toutefois, la qualité est là et les promesses sont alléchantes. J’ai vraiment envie de croire en ce que De Connick et Rocha vont nous offrir pour le reste de leur run et j’ai hâte de voir le récit s’envoler ! Arthur Curry et Aquaman revienennent dans ce tome 1 et c’est bien ! Au fait on peut parler de Rise of the Seven Seas ou pas encore ?

Ils ont kiffé :