Faith, une héroïne positive telle que j'en voudrais plus souvent Les planches de Marguerite Sauvage Un plaisir communicatif
Point(s) faible(s) :
La colorisation de Andrew Dalhouse dans le premier arc Il manque un petit quelque chose
En résumé
Faith l’intégrale est une excellente pioche, La série présente une héroïne fraîche et des intrigues très sympathiques à suivre. Si la narration est très calquée sur Ms. Marvel, on parvient à s’attacher facilement à Faith. L’ensemble manque de profondeur mais propose un divertissement de très bonne facture.
Infos techniques
Scénario : Jody Houser Dessin : Marguerite Sauvage, Francis Portela, Pere Pérez, Meghan Hetrick, Colleen Doran, Kate Niemczyk, Joe Eisma Encrage : Terry Pallot, Couleur : Andrew Dalhouse, Marguerite Sauvage, Kate Niemczyk, Dave Baron, Michael Spicer, Pete Pantazis Editeur : Bliss Editions
Faith est une super-héroïne de Valiant Comics assez récente créée par Joshua Dysart dans la série Harbinger. Dès le départ, c’est un personnage qui dénotait dans la série. Elle est positive, fraîche et permettait de contrebalancer la noirceur du comics. Assez rapidement après la fin de Harbinger, elle fût titulaire d’une mini-série dont le succès entraîna la commande d’une série, arrêtée au bout de douze épisodes. C’est cela que Bliss Editions nous propose de retrouver ici après une première publication en quatre tomes, à un prix très intéressant.
Simple mais efficace
Jody Houser, la scénariste se retrouve donc à proposer des scénarios simples mais très efficaces. Avec une héroïne qui ressemble beaucoup à Kamala Khan, c’est-à-dire, très nerd et qui aime se balancer de la référence à gogo, on a beaucoup de similitudes avec Ms Marvel et la série a, je trouve, parfois du mal à se détacher de son modèle. Même type de narration, une structure scénaristique qui se ressemble pendant les seize épisodes. C’est un peu dommage mais pourtant, il y a un plaisir assez dingue qui se dégage de la série.
Les personnages sont tous attachants, bien qu’ils ne soient pas originaux. Les arcs sont bien construits entre affrontements classiques et numéro avec intrigue auto-contenue et quelques réflexions bien senties sur l’industrie du divertissement. Ce qui se ressent à chaque fois, c’est le plaisir de Jody Houser à écrire la série.
Manque de profondeur du discours
Néanmoins, il est dommage que la série ne profite pas du physique de son héroïne pour plus parler de body positiveness. Forcément, le fait de mettre en scène une super-héroïne grosse est déjà une grande avancée pour la représentativité et peut-être que Jody Houser n’était pas à l’aise pour traiter du sujet. Au lieu de faire des erreurs en traitant de cela, elle préfère se concentrer sur la positivité d’une héroïne qui vit des aventures simples mais sympathiques où les multiples affrontements se concrétiseront dans un dernier arc un peu court.
Car c’est ce qui est le plus dommageable dans la série, il manque ce petit quelque chose. Il manque une idée, un petit grain supplémentaire pour faire grimper l’appréciation que l’on peut avoir de la série. Ne serait-ce que sur la construction de certains arcs qui approfondissent trop peu leur sujet ou les caractères de leurs personnages. Il y a aussi un manque de suivi sur certains éléments comme avec Archer, par exemple que l’on voit beaucoup au début et part d’un seul coup.
Des dessins pas toujours foufous
Du côté des dessins, on se retrouve face à quelque chose de classique pour le premier arc. La colorisation de Andrew Dalhouse me parait toujours très fade avec des éclairages étranges. Le trait est simple et efficace mais ce sont surtout les planches de Marguerite Sauvage qui me font chavirer. Son style est magnifique et illustre parfaitement les moments de rêves de l’héroïne que l’on retrouve dans toute la série. Pour le reste du tome, le niveau remonte avec un style cartoonesque auquel s’ajuste bien mieux la colorisation. Cela colle beaucoup mieux avec le ton de la série, léger et frais.
Enfin, un dernier mot sur le format. Reprenant le format souple de Valiant High, il permet aux plus jeunes de le prendre facilement en mains et même si son prix peut paraître élevé, lorsqu’on le compare au nombre de pages (400 et quelques), il est indéniable que c’est une excellente affaire.
Bref, l’héroïne de Valiant Comics, Faith s’offre une excellente intégrale. La série présente une héroïne fraîche et des intrigues très sympathiques à suivre. Si la narration est très calquée sur celle de Ms. Marvel, on parvient à s’attacher facilement à Faith grâce à un caractère très positif. L’ensemble manque de profondeur mais propose un divertissement de très bonne facture.
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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite.
Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.
Faith l’intégrale est une excellente pioche, La série présente une héroïne fraîche et des intrigues très sympathiques à suivre. Si la narration est très calquée sur Ms. Marvel, on parvient à s’attacher facilement à Faith. L’ensemble manque de profondeur mais propose un divertissement de très bonne facture.
[Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Faith Intégrale]
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