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Carbone et Silicium

 
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Vos notes
38 votants

 

Point(s) fort(s) :


Les niveaux de lecture.
Les dessins et les couleurs.
Des personnages attachants qui deviennent de vrais compagnons.


 
En résumé
 

Carbone & Silicium est un magnum opus, une œuvre d’une richesse dingue avec de multiples niveaux de lecture que les relectures ne vont faire qu’amplifier. Pourtant, le récit est fluide, entre économie des mots et magnificence visuelle et déroule son propos sans faillir et sans nous perdre.

 
Infos techniques
 

Scénario : Mathieu Bablet
Dessin : Mathieu Bablet
Editeur :
 
Publié 28 août 2020 par

 
Dans le détail...
 
 

En or massif !

Carbone & Silicium est un récit très attendu. Entre son auteur, Mathieu Bablet que nous aimons beaucoup ici et le contenu, l’œuvre semble avoir des choses à dire. Le fascicule rendu disponible au Free Comic Book Day promettait énormément et autant le dire : je n’ai pas été déçu !

Je préfère aussi prévenir, Carbone & Silicium est d’une richesse telle que la review ne pourra pas être exhaustive. Entre la densité du contenu et la richesse du propos, cette review sera aussi sans spoilers car la découverte est une grande partie du plaisir.

Une histoire de robots

Évidemment, Carbone et Silicium sont des robots, créés par une entreprise privée qui souhaite prendre de l’avance technologique et donc, concurrentielle. Bien sûr, rien ne se passera comme prévu et on va suivre l’existence de ces deux robots. Une existence qui va les amener à se questionner sur l’humanité et notre capacité à tout détruire. Le récit prend la forme d’un road-trip, découpé en chapitres, en fonction des destinations et des époques. Le récit a beaucoup d’ellipses mais cela n’est jamais gênant car on va suivre les robots dans chaque grand moment de leur existence et de la planète également.

Car plus que d’interroger la machine, Mathieu Bablet va interroger l’humanité. En ajoutant à chaque chapitre, une nouvelle couche, un nouveau questionnement qui rajoute à la profondeur du récit. Touchant aussi bien à l’écologie qu’à l’économie en passant par la philosophie, l’auteur propose un récit dense mais jamais indigeste.

Atmosphère carbone !

En effet, la grande force du récit provient des dessins. Les dialogues sont assez peu nombreux et c’est toute la narration visuelle qui va prendre le relai pour nous raconter la vie du monde et de ces robots. Dès les premières pages, Mathieu Bablet nous montre le monde des intelligences artificielles, leur vision et leur manière de s’imaginer le monde. Dans des tons monochromes dorés, l’artiste nous éclate déjà la rétine.

Mais ce n’est que le début, le récit regorgeant de plans superbes. Le ciel, déjà, régulièrement mis en avant lors des pérégrinations de Carbone et Silicium. Les décors y sont fabuleux et la maîtrise des perspectives de son auteur n’est jamais prise à défaut. Tout est impeccable mais surtout tout regorge de vie, de détails et cela permet donc de nous raconter l’histoire de ce futur peu réjouissant. Convoquant aussi bien Otomo que Miyazaki ou Moëbius, l’artiste embrasse toutes ses influences et les transcende dans un récit qui lui est propre. Son travail est inouï, à la fois parce qu’il est parfaitement fluide mais aussi car il est profondément humain. Carbone et Silicium deviennent des camarades de route, avec qui on contemple cette œuvre. Le quatrième mur n’a pas besoin d’être brisé tant l’immersion fonctionne.

Un dernier mot sur l’édition. Les pages, en papier mat permettent d’apprécier la richesse des couleurs, sans avoir de reflet désagréable dans le visage. Le format est très grand (plus que les DC Rebirth de Urban Comics) avec un dos toilé qui donne du cachet à ces 280 pages. Le tout pour un prix relativement doux (23€). On notera aussi une postface de Alain Damasio qui pose des mots justes sur la qualité et la richesse du récit.

Bref, Carbone & Silicium est un magnum opus, une œuvre d’une richesse dingue avec de multiples niveaux de lecture que les relectures ne vont faire qu’amplifier. Pourtant, le récit est fluide, entre économie des mots et magnificence visuelle et déroule son propos sans faillir et sans nous perdre. Un indispensable de la bande-dessinée !

 

Ils ont kiffé :

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
      Maître des clés

      Carbone & Silicium est un magnum opus, une œuvre d’une richesse dingue avec de multiples niveaux de lecture que les relectures ne vont faire qu’amplifier. Pourtant, le récit est fluide, entre économie des mots et magnificence visuelle et déroule son propos sans faillir et sans nous perdre.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Carbone et Silicium]

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