Batman passe en Grande Section.
Batman Year Two vient compléter la collection de Urban Comics : DC Confidential. Alors que la cité de Gotham s’habitue petit à petit à la présence du Batman dans ses rues, et aux nouvelles fonctions de Jim Gordon au sein du G.C.P.D., une menace pèse sur la ville. Celle-ci est personnifiée par “Le Faucheur“. Un justicier du passé plus qu’expéditif, qui agissait de manière sanguinaire à coups de lames tranchantes et d’armes à feu.
Bruce Wayne est bientôt acculé et meurtri dans sa chair. Pour contrer ” Le Faucheur”, Il devra faire fi de son aversion pour les armes à feu. Et pire que tout, il mettra en parenthèses ses principes, en s’associant provisoirement à la pègre locale et l’un de ses membres : Joe Chill, l’assassin de ses parents. Ces alliés de circonstances réussiront ils à venir à bout et démasquer leur ennemi commun?
Une chauve-souris armée.
En 1987, Mike W. Barr signe “L’Héritage du Faucheur” , soit les Detective Comics #575 à 578 , un arc narratif situé au début de la carrière du “Caped Crusader” de Gotham et à celle de commissaire de James Gordon. Suivant l’arc Batman #404 à 407 , à savoir Batman Year One, le récit deviendra avec le temps le “Year Two” de l’univers Batman. Écrit par son auteur bien avant avant le “Year One” de Miller, ce récit finira par être édité juste après quleques modifications pour rester dans une certaine continuité. Mike W. Barr revient sur un moment passé du Batman, quand celui-ci portait une arme à feu…et oui ! Celle même qui mit fin à la vie de des parents de son alter-ego, Bruce Wayne.
Dans l’inconscient collectif, Batman est symbole de justice rendue avec ses mains, ses pieds et ses gadgets. Mais à une lointaine époque, à ses débuts, il agissait armé. Cela n’a pas duré d’ailleurs. C’est pour cette raison que cette histoire a fait sensation. Surtout quand on connait bien le passif du personnage. Les raisons de ce revirement sont ici expliquées. Ce fait s’ajoute à l’alliance de notre héros au bourreau de ses parents. La finalité étant de neutraliser un “vigilant” sans pitié : le fameux “Faucheur“.
Grande Section fauché pour Batman
Ce personnage, bien que stylé de part son look et ses méthodes sanguinaires, ne restera pas l’ennemi de Batman, dont on se souviendra le plus. On pourrait presque comparer son look et ses méthodes au “Fantôme Masqué” (du long métrage animé) ou à Azraël (dans les comics). Ces derniers naîtront un peu plus tard et et garderont bien plus appétence pour les fans du “Bat-Universe”. Barr fera revenir le “Faucheur” plus tard. Ces histoires sont ajoutées dans ce recueil. Tout reste donc lié. Une intrigue complète, des plus noires et violentes, qui reste intéressante avec un ennemi inédit à l’époque. Mais qui ne suffiront pas à garder ce récit comme l’un des plus mémorables des huit décennies d’histoires du Batman.
Spawn Year Zero.
Une partie du récit est illustré par le génial Alan Davis (X-Men, Spider-Man, JLA, Wolverine) dans un style toujours aussi classique mais si expérimenté. A ses côtés pour les chapitres suivants, on retrouve Todd McFarlane. L’artiste qui débutait à l’époque, au sein de la Distinguée Concurrence, apporte ici au Batman un trait gothique et virevoltant. Un très des plus appréciable pour mettre en scène le héros et sa cape. Un style qu’il emmènera avec lui plus tard pour dessiner du Spider-Man chez Marvel et du Spawn chez Image Comics.
Les touches respectives de Davis & McFarlane, bien que différentes, s’associent parfaitement au récit qui se veut noir, glauque et sanglant. La partie finale réalisée par Jerry Bingham reste en deçà à mes yeux des autres. Manquant de clarté et de précision.
En résumé, Avec Batman Year Two, Urban Comics nous offre un récit assez méconnu. Elle colle idéalement avec la ligne éditoriale de la collection “DC Confidential” de Urban Comics. Trois récits noirs, violents et controversés formant un tout dans ce recueil. Avec un ennemi sanguinaire en fil conducteur et un héros à l’encontre de ses idéaux. Malheureusement “Le Faucheur” ne marquera pas les esprits comme d’autres dans la longue liste des “nemesis” du Chevalier Noir. Malgré un arc narratif atypique et un bon casting auteur/artistes, cela reste assez dispensable dans la mythologie combien longue du Batman.
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