Fantastic Four par John Byrne Tome 1
Point(s) fort(s) :
Une richesse thématique.
Des audaces et des envies de faire avancer les personnages.
Les dessins, toujours impressionnants.
Point(s) faible(s) :
Une écriture de Sue Storm dépassée.
Ce tome 1 de l’omnibus des Fantastic Four par John Byrne est très bon. Même si on est peu fan de vieux récits, force est d’admettre que l’on se laisse happer dans d’excellentes intrigues, construites sur la durée, mettant en avant la complémentarité des personnages à chaque instant. Et que dire des dessins, juste fabuleux !
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Editeur VO : Marvel Comics
Sacré Byrne !
Parler d’un titre comme ce premier omnibus des Fantastic Four par John Byrne n’est pas un exercice simple. Déjà parce que les vieux comics, ce n’est pas ma tasse de thé et il faut faire un effort (normal) pour se plonger dans la lecture. Également car on a affaire à un titre légendaire, compilé dans un ouvrage massif. Panini a fait un très bon travail, en recompilant les numéros de John Byrne, ceux où ils dessinent d’abord puis ceux où il a tout fait sauf la colorisation et un numéro de Avengers en lien avec son intrigue.
Grande famille
Ce que l’on peut dire, c’est que l’ouvrage est très accessible, facile à appréhender mais chiant à lire. 1000 pages, il faut au moins trépied pour le lire sans se péter les poignets ou les cuisses. Bon, on achète un omnibus en connaissance de cause. Mais l’histoire qui va se dérouler est simple à appréhender car John Byrne nous embarque dans des intrigues où il s’essaye à différents genres en gardant toujours l’envie de nous attacher à cette famille.
Et cela fonctionne. Les personnages ne sont pas tous traités à égalité. C’est surtout Johnny et Ben qui ont la part belle du lion, Reed et Sue étant plus dans la focale à la fin du récit ou dans des moments plus diffus. Un point concernant Sue Storm, personnage féminin martyrisé qui met beaucoup de temps à prendre de la consistance. On notera un chapitre où une caricature de présentatrice TV tente de lui faire réaliser qu’elle n’est qu’un faire-valoir et n’a pas grande utilité. Et clairement, John Byrne ne sait pas vraiment comment écrire une femme car le chapitre est vraiment aux fraises. Mais c’est aussi à replacer dans le contexte d’une époque où ce genre de thèmes n’était pas abordé et John Byrne sait surtout mettre en valeur le personnage pendant les combats.
En effet, Sue, comme le reste des membres se trouve toujours à avoir une place spécifique et chacun, chacune sert à quelque chose à un moment charnière des chapitres ou arcs. Dommage que le développement des personnages ne soit pas aussi bon, notamment sur le couple Sue / Reed. Mais il y a aussi quelque chose de très agréable dans les intrigues et l’artiste n’hésite pas à bouger les lignes et à chambouler des éléments, le tout de manière très organique.
Grand voyage
Car si l’on pourra aisément critiquer les dialogues de John Byrne, parfois trop lourds, parfois inutilement techniques, sa narration est quand même très bien maîtrisée. On a déjà parler des ambiances très différentes proposées, permise par la richesse de l’univers des FF. On voyage dans le cosmos, on part sur des aventures terre-à-terre, on plonge dans le fantastique et John Byrne utilise en fait l’ensemble de la richesse permise par le genre SF. Et si je parle de narration visuelle, on se pâme souvent devant des pages de toute beauté. C’est d’une modernité dingue avec des idées de composition avant-gardistes dont on sent qu’elles ont inspirées des générations d’autres artistes.
Et surtout, on se surprend à appréhender la richesse de planches remplies de détails. Pour un titre mensuel, géré quasiment en intégralité par la même personne, c’est assez fou. Alors oui, le niveau baisse parfois mais c’est très, très rare. 99 % du temps, c’est incroyable, fin, rempli de détails partout, dans tous les coins des cases. Et John Byrne ose aussi faire bouger les choses sur les éléments visuels.
Évidemment, tout n’est pas toujours toujours excellent. Les débuts signés Marv Wolfman sont excellents mais les débuts de John Byrne à l’écriture sont un peu hésitants et certains numéros traînent parfois en longueur. L’artiste aime installer des éléments au fur et à mesure de ses intrigues, comme le font des auteurs tels Dan Slott aujourd’hui mais ce n’est pas le cas au début où les numéros sont plutôt ramassés, parfois trop compressés pour leur propre bien. Ça s’améliore vite, heureusement. Et bien entendu, les dialogues sont parfois trop lourds, comme dit plus haut.
Mais c’est aussi incroyable à lire car John Byrne achève de moderniser les FF. C’est bien simple, je pense qu’après John Byrne, il a dû être compliqué de faire avancer les personnages. Il s’approprie les personnages, les redéfinit et les a mis dans leur posture moderne. Rien que pour ça et afin de comprendre l’Histoire des personnages, c’est une lecture incontournable.
Bref, ce tome 1 de l’omnibus des Fantastic Four par John Byrne est très bon. Même si on est peu fan de vieux récits, force est d’admettre que l’on se laisse happer dans d’excellentes intrigues, construites sur la durée, mettant en avant la complémentarité des personnages à chaque instant, même si leur développement n’est pas équilibré. Et que dire des dessins, juste fabuleux !
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