Daredevil par Bendis Tome 2
Point(s) fort(s) :
La première partie sociale et réussie.
Les planches de Alex Maleev
Point(s) faible(s) :
Les dialogues parfois superflus.
Pas si petit que ça. Le Daredevil de Bendis revient dans ce tome 2 en Deluxe. Le premier tome m’avait laissé un sentiment d’inachevé, une réussite en demi-teinte où c’était surtout les dessins de Alex Maleev qui m’impressionnait. Il semblait y avoir une envie de Brian M. Bendis de bousculer le héros, le pousser dans […]
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Editeur : Panini Comics
Pas si petit que ça.
Le Daredevil de Bendis revient dans ce tome 2 en Deluxe. Le premier tome m’avait laissé un sentiment d’inachevé, une réussite en demi-teinte où c’était surtout les dessins de Alex Maleev qui m’impressionnait.
Il semblait y avoir une envie de Brian M. Bendis de bousculer le héros, le pousser dans ses retranchements mais cela restait un peu limité. De même, il modifiait son entourage, évacuant le Caïd et le remplaçant en faisant référence de manière lourdingue à Jules César. Mais quelques trucs par-ci, par-là me semblait un peu réchauffé. Des dialogues superflus, une manie de répéter des choses déjà connues constamment. Je m’engageais donc dans ce tome 2 de façon circonspecte.
Le petit avocat
Celui-ci est clairement découpé en deux parties. La première en trois chapitres se consacre au procès d’un ancien super-héros, afro-américain accusé d’un meurtre. Un moment qui va mettre Matt Murdock face à ses propres contradictions et ses propres doutes quant à son rôle de justicier. Les thèmes ne sont pas inédits (il est d’ailleurs surprenant de constater que certains passages seront quasiment repris tels quels des années plus tard dans Civil War II) mais cela reste toutefois intéressant à voir, surtout au début des années 2000 où les thématiques sociales n’étaient plus aussi prégnantes. C’est surtout intéressant tant cela sonde l’âme de Matt Murdock et son combat interne.
Grosse dualité
La deuxième partie du tome nous fait revenir à l’intrigue fil rouge. Ici, le scénariste nous ré-embarque dans la noirceur et la crasse avec un Matt désormais à découvert, où chacun et chacune se demande s’il est réellement Daredevil ou non, comme il le prétend. On le suit donc sur ce fil tendu que devient sa vie, alors qu’il maintient ses activités de justicier. Brian M. Bendis continue à analyser la dualité entre les deux facettes de la vie du personnage et cela de manière plus poussé à mon sens que dans le premier tome. Son Daredevil est extrêmement brutal, bien aidé en cela par le trait de Alex Maleev. C’est surtout l’ensemble du casting secondaire qui aide réellement à creuser Matt Murdock et à le sonder plus en profondeur. Que ce soit Foggy, Luke Cage ou bien Jessica Jones, ces personnages ont une fonction intéressante pour le récit qui se déroule.
Surtout, il créé un nouveau personnage, un miroir très intéressant à Matt. Grâce à elle, on va ajouter une nouvelle couche au héros et un côté inédit. Car si Daredevil peut souvent sembler cyclique, avec les mêmes interrogations qui reviennent souvent, là, ce personnage met en place une perspective inédite. Sur ce point, j’ai très, très hâte de voir où tout cela va nous mener. Toutefois, le personnage est insupportable, avec des dialogues lourdingues et une psychologie qui semble très creuse. Bref, le fond s’allie mal à la forme.
Grande beaute !
Évidemment, on retrouve malgré tout certains des problèmes qui deviendront par la suite fréquent chez le scénariste, à savoir les dialogues à rallonge, parfois inutiles, donnant un faux sentiment de taco-tac pénible pour suivre les échanges. Le rythme est par contre soutenu et on ne s’ennuie jamais.
Et les dessins de Alex Maleev aident énormément à s’engager dans le récit. Même si les trois premiers chapitres ne sont pas signés par lui (et ça se sent), le changement fait du bien pour une ambiance différente. Terry Dodson a un trait plus cartoon, comme Manuel Guttierez. Ce qui pourrait paraître gênant mais ne l’est pas trop. Guttierez manque clairement de finesse mais il parvient à se focaliser sur les visages de façon à nous intéresser avant tout aux personnages. Alex Maleev marque toujours autant, notamment grâce à ses décors très vides, soulignant et marquant énormément les personnages. Les couleurs très vives de Matt Hollingsworth aident d’ailleurs à souligner cela. Daredevil est brutal mais son Matt Murdock est très doux, toujours modéré dans ses attitudes, ce qu’il souligne parfaitement à chaque moment. Certaines planches sont réellement magnifiques.
Bref, ce tome 2 du Daredevil de Bendis m’a plus convaincu que le premier. Notamment grâce à ses personnages secondaires qui permettent d’approfondir la dualité Daredevil / Matt Murdock. Et puis, les planches d’Alex Maleev sont juste splendides !
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