Hawkman par Robert Venditti
Point(s) fort(s) :
Des scènes de combats variées et épiques
Un souffle moderne d'aventure et de SF
Une histoire fun et rythmée
Point(s) faible(s) :
Le manque de personnalité du personnage de Carter Hall
Envol Le Hawkman de 2019, par Robert Venditti et Bryan Hitch est probablement la meilleure série DC Comics que vous n’avez pas lue ! L’illustre Bryan Hitch signes les 2 premiers arcs. Ensuite, il passera la main à d’autres artistes de talent, tel que Fernando Pasarin. Outre une relecture intéressante de la mythologie du héros […]
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Editeur VO : DC Comics
Envol
Le Hawkman de 2019, par Robert Venditti et Bryan Hitch est probablement la meilleure série DC Comics que vous n’avez pas lue !
L’illustre Bryan Hitch signes les 2 premiers arcs. Ensuite, il passera la main à d’autres artistes de talent, tel que Fernando Pasarin.
Outre une relecture intéressante de la mythologie du héros Carter Hall, ce comics est l’occasion de retrouver Hitch en très grande forme, après des passages sur Fantastic Four et Justice League, que j’avais trouvés plus routiniers. Il livre ici, au contraire, des planches épiques et développe discrètement un style qui modernise l’univers DC sans lui faire perdre de sa fantasy très Silver Age.
De quoi ça parle ?
Carter Hall est un archéologiste, historien, aventurier et super-héros connu sous le nom de Hawkman. Membre de la JSA et de la JL, il a connu plusieurs réincarnations à travers le temps. C’est le fruit de nombreux reboots éditoriaux. Ainsi, il devient à chaque fois une version différente de son alter-ego ailé. Pourtant, il garde l’impression tenace qu’il ne connaît pas encore précisément sa propre histoire. Il va découvrir que le processus de réincarnation qui rythme sa vie est plus complexe qu’il ne le pensait et qu’une terrible prophétie y semble liée.
Il va donc se lancer sur la piste d’un artefact magique qui doit lui permettre de recoller les morceaux de ces souvenirs éparses. Aidé ensuite par Mme Xanadu, une magicienne, Hawkman va découvrir que le processus de réincarnation est différent de ce qu’il imaginait. Il se retrouve alors projeté à travers le temps et l’espace, revivant des moments-clefs de ses vies passées et comprenant aussi que son destin semble lié à la terrible prophétie des « Deathbringers ».
Hitch en mode blockbuster
Aidé par pas moins de quatre encreurs et deux coloristes (dont Alex Sinclair), Bryan Hitch retrouve le souffle virtuose et la précision dans les détails qui m’avait ébloui dans The Authority puis dans The Ultimates.
Chaque épisode est rythmé de (simples ou doubles) splash pages impressionnantes, dont l’impact et la composition ne sont jamais atténués par le rendu maniaque et abouti des textures, costumes et décors. Hitch varie les angles, les postures donc il ne lasse jamais le lecteur.
Le caractère très “pulp” de l’aventure permet, en plus, à l’artiste de se frotter à des univers très différents et il passe avec une facilité déconcertante de temples antiques à des villes futuristes, de l’Eqypte ancienne aux ambiances urbaines dans lesquelles il excelle.
Hawkman, ça défouraille sec !
Mais c’est évidemment dans l’action que Bryan Hitch nous rappelle pourquoi il est un des meilleurs artistes de comics. Il se fait clairement plaisir ici en nous livrant des combats de surhommes impressionnants, où son sens de l’anatomie crédibilise chaque coup, chaque posture.
Par ailleurs, il exploite aussi à la perfection l’opportunité que lui offrent les combats aériens de Carter Hall. Il chorégraphie des joutes virevoltantes, fluides et lisibles, où la violence barbare d’Hawkman se déploie sans être pour autant graphique.
Et rien ne semble pouvoir arrêter l’artiste, pas même lorsque le scénario confronte le héros à des dizaines d’adversaires ailés, à une statue de gorille géant ou à des mecha titanesques ! Difficile de ne pas stopper la lecture à chaque fois pour contempler tous ces détails !
Un style très adapté à DC
Mais ce qui m’a particulièrement plu, c’est que Bryan Hitch utilise ici un style graphique plus clair, proche de ses influences Alan Davis, sans jamais renoncer pour autant à son dessin réaliste. Je trouve que cela s’adapte parfaitement à l’univers de DC et au côté “pulp” du récit.
Ce choix ne saute pas immédiatement aux yeux car on retrouve évidemment une patte très réalise dans ses pages, que ce soit au niveau des designs des visages qu’au rendu crédible du moindre décor.
Mais contrairement à ce qu’il a fait sur The Ultimates ou même Fantastic Four, Bryan Hitch semble lever le pied sur les jeux d’ombres marqués qu’il semblait utiliser pour rendre encore plus réaliste l’univers qu’il dépeignait. Ici, il laisse de la place à la lumière et à la couleur, trouvant un équilibre bienvenu entre un pur style « comics » et un style plus « réaliste ».
Je trouve que cette approche fonctionne ici à merveille avec le côté « pulp d’aventure » de la série et du personnage. Les passages des temps anciens au futur éloigné sont ainsi plus fluides graphiquement et le comics se retrouve alors empreint d’une fantasy visuelle qui donne l’impression de voir une version modernisée du silver age.
Vous l’aurez compris, je vous recommande chaudement ce run de Hawkman par Robert Venditti et Bryan Hitch. Certes, le personnage de Carter Hall est moins bien écrit que sous la plume de Geoff Johns (il a un peu perdu de son côté colérique et guerrier). Toutefois, l’ensemble demeure une série divertissante et surtout graphiquement magnifique. Espérons la découvrir un jour dans une édition collector grand format qui rendrait justice aux pages incroyables de Bryan Hitch.
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