L’âge de raison
Urban Comics publie rarement des titres datant de la période pré-New 52. Dommage tant l’éventail est riche. On peut bien entendu comprendre que ce ne soit pas simple de sortir de tels titres si les ventes ne suivent pas derrière. Il nous paraît donc d’autant plus important de soutenir des titres comme ce tome 1 de Joe Kelly présente Justice League of America.
Âge d’or de la JLA
Cette série prend la suite des tomes JLA publiés précédemment par Urban Comics. On est donc dans les années 2000 et dans une ambiance très blockbuster où la Ligue affronte des menaces énormes, menaçant l’équilibre global. Chez Grant Morrison, cela se traduisait par des ennemis de plus en plus retors et qui perturbait toute la Ligue à chaque fois. Mais les personnages y étaient seulement des figures mythiques sans nécessairement chercher à les creuser en tant qu’individus. Mark Waid le faisait plus en laissant de côté les menaces énormissimes. Joe Kelly semble opérer une synthèse entre les deux approches. La menace qu’affrontera la Ligue dans ce tome est gigantesque et menace toute la ligne temporelle.
Mais cette menace va aussi troubler de nombreux membres de la Ligue. Wonder Woman en tête qui est au centre des premiers épisodes. Mais ce n’est pas la seule et les membres seront impactés chacun.e à leur façon. Plastic Man que l’on considère trop souvent comme un guignol parvient à prendre une autre dimension et on comprend son importance dans la Ligue. Par ses blagues, il masque son manque de confiance face aux autres membres mais il permet aussi de conserver une ambiance souvent plus détendue.
Synthèse perfectible sur le plan visuel !
Cette synthèse fonctionne vraiment bien, prenant le meilleur des deux approches précédentes et offrant un récit mené tambour battant. On dévore très facilement les 420 pages du tome. Joe Kelly a un très bon sens du rythme, construisant une menace qui se dévoile sur la longueur. Il intercale des moments de pause au début avant d’alterner sur deux lignes temporelles dans la suite du récit. Une vraie réussite, ambitieuse, prenante et qui semble amener des changements durables dans la Ligue.
Côté dessins, Doug Mahnke est l’artiste principal. On reconnaît son style anguleux qui fonctionne parfaitement côté blockbuster. Alors oui, ses visages sont toujours aussi particuliers, très carrés et peu expressifs mais on passe outre face à l’ampleur et aux détails de certaines planches. Hélas, il n’est pas seul et Yvel Guichet, son remplaçant a un style plus grossier, très années 1990. Les corps sont déformés, très musculeux et ce n’est pas aussi impactant que Doug Mahnke. Pourtant, certaines planches sont très bien construites et ont aussi beaucoup d’impact.
La colorisation est très propre mais aussi très fade dans le rendu des couleurs. On est sur du classique des années 2000 avec un rendu sans trop de fioritures. Mais David Baron parvient à rendre magnifiquement certains décors, notamment les plus grandiloquents.
Bref, ce tome 1 de Joe Kelly présente Justice League of America est une grande réussite. Il mélange très bien une approche blockbuster avec un travail de caractérisation très réussie. Le rythme est en plus soutenu et si la partie graphique n’est pas aussi mémorable que le script, il n’en reste pas moins que c’est une excellente lecture sur le groupe.
Si vous avez eu un coup de coeur pour le comics, indiquez-le moi suite à la publication du calendrier de la semaine.
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