The Ghost Fleet : Un road trip explosif

Imaginez un convoi de camions qui transporte des secrets d’état. Ensuite, imaginez un chauffeur qui découvre ce qu’il y a dans sa remorque. Imaginez enfin une course-poursuite infernale à travers l’Amérique. Vous venez d’entrer dans The Ghost Fleet, la série de Donny Cates et Daniel Warren Johnson publiée par Urban comics. Une série qui mêle action, humour et mystère, et qui vous réserve des surprises à chaque page. Dans cette review, je vous donne mon avis sur ce titre qui ne manque pas de punch. Accrochez-vous, ça va secouer !

The Ghost Fleet : apocalypse éditorial.

The Ghost Fleet raconte l’histoire d’une organisation secrète qui transporte des cargaisons mystérieuses à travers les États-Unis. Trace Morales est l’un de ses chauffeurs d’élite, formé au combat et à la conduite. Laissé pour mort suite à une trahison, il devient alors pirate de la route et finit par voler un des camions de son ancien employeur. Mais quand il découvre ce qu’il y a dans son camion, il se retrouve traqué par ses anciens collègues. Mais aussi un tueur à gages, une secte et même le gouvernement. Une course poursuite apocalyptique va alors s’engager entre Trace et ses différents poursuivants.

The Ghost Fleet est une série publiée par Dark Horse Comics entre 2014 et 2015. Elle est écrite par Donny Cates, un auteur bien connu des lecteurs de comics grâce à son travail sur Venom ou encore Thanos. La série devait initialement durer 12 épisodes. Mais elle a été réduite à 8 épisodes dont 4 ont été publiés directement sur le net. Cela a obligé les auteurs à condenser leur histoire et à supprimer certaines scènes. Selon Donny Cates, cela a rendu la série plus intense et plus efficace, mais certains lecteurs ont regretté le manque de développement de certains personnages ou intrigues secondaires. Et effectivement, on sent le charcutage scénaristique. Sur les derniers épisodes, tout va trop vite et certains personnages passent à la trappe. Le tout reste extrêmement bien rythmé et fun, mais on aurait souhaité un peu plus de consistance tant c’était agréable à suivre.

Cependant, Donny Cates arrive à donner assez de rythme à son récit et à donner assez de substance à ses personnages principaux pour que l’on puisse s’attacher à eux et que l’on comprenne leurs choix.

Daniel Warren Johnson : l’architecte du chaos.

Dans The Ghost Fleet, Daniel Warren Johnson, qui effectue alors son 1er travail professionnel, s’éclate à dessiner des camions, des flingues, des explosions et des conspirations. Il suit le scénario de Donny Cates avec enthousiasme et inventivité. L’artiste ajoute sa touche personnelle à chaque page, que ce soit dans les expressions des personnages, les angles de vue ou les références culturelles. Il crée une atmosphère à la fois fun et sombre, qui colle parfaitement au ton de l’histoire. Le dessinateur maîtrise aussi les effets de lumière et de mouvement. Ce qui a pour effet de rendre chaque planche épique et immersive. Il a un sens du détail et de la mise en scène qui lui permet de créer des scènes d’action délirantes et des moments d’émotion intenses.

Comme je l’ai dit plus tôt, The Ghost Fleet devait initialement durer 12 épisodes, mais elle a été réduite à 8 épisodes. Cela a obligé Daniel Warren Johnson à adapter son travail et à condenser son dessin. Il a dû supprimer certaines scènes ou les réduire à quelques cases. Il a aussi dû accélérer le rythme et augmenter l’intensité de son trait. Selon lui, cela a été un défi mais aussi une opportunité de se surpasser. Mais il a malgré tout réussi à livrer une œuvre cohérente et spectaculaire, qui ne laisse pas le lecteur indifférent.

The Ghost Fleet : En route pour la fin du monde.

The Ghost Fleet est une série qui ne vous laissera pas de répit. C’est un road trip explosif qui mêle action, humour et mystère. Cette série vous fera voyager à travers l’Amérique et ses secrets. C’est également une œuvre qui vous fera vibrer avec ses personnages attachants et ses rebondissements imprévisibles. C’est une série qui vous fera découvrir le talent de deux auteurs en pleine ascension : Donny Cates et Daniel Warren Johnson. Bref, c’est un comic-book à ne pas manquer, même si le récit peut paraître rushé sur sa fin, si vous aimez les comics qui ne font pas dans la dentelle.