Lois Lane Ennemie du peuple
Point(s) fort(s) :
L'écriture des personnages féminins
Les dessins de Mike Perkins
Point(s) faible(s) :
Lois Lane est embarquée dans une enquête compliquée. La Maison Blanche refuse de commenter les informations en possession de la célèbre journaliste. Sa vie est menacée. L’aide de Renée Montoya, alias La Question, ne sera pas de trop pour démêler les de la vérité.
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Editeur : Urban Comics
Vous ne l’encaissez pas, la vérité
Lois Lane Ennemie du peuple est un titre que le public n’attendait plus. La maxi-série est sortie lors de l’ère Rebirth, il y a plus de trois ans. Ce qui est étonnant quand l’équipe créative est composée de Greg Rucka et Mike Perkins. Est-ce que cette longue attente valait le coup ?
Un titre qui fonctionne seul
Lois Lane Ennemie du peuple est paru lors de l’ère Rebirth. Le titre a été publié en parallèle du Superman de Brian Michael Bendis et de Leviathan. Il y a évidemment des références à ces récits. D’ailleurs un twist de Leviathan est mieux utilisé par Rucka que par Bendis lui-même. Néanmoins, l’introduction d’Urban Comics donne suffisamment d’informations pour lire l’album sans soucis.
Il y a des références plus inattendues. Greg Rucka fait référence à son propre travail chez DC. Un flashback renvoie à 52, et un personnage est issu de Checkmate. Ce n’est pas important d’avoir lu ces titres. Cependant, ce sont des clins d’œil qui font plaisir quand le lecteur connaît ses ouvrages.
Les femmes du Président
Sur la quatrième de couverture, Urban Comics mise à fond sur le thriller journalistique. Pourtant, le récit ne m’a pas vraiment accroché sur ce point. Greg Rucka cite, sans subtilité, Les Hommes du Président. L’enquête journalistique n’atteint jamais la maestria du film d’Alan J. Pakula. Elle est plutôt banale et presque secondaire dans le récit.
Lois Lane Ennemie du peuple se rapproche plus de Spotlight de Tom McCarthy. À l’instar du long-métrage oscarisé, la maxi-série repose sur un casting d’ensemble de qualité. Greg Rucka écrit merveilleusement bien ses personnages. Lois Lane est merveilleusement bien écrite. C’est une femme forte, aimante envers sa famille, sûre d’elle, et plus que compétente dans son travail. Elle est magnétique. Son charisme irradie le récit, toutefois Lois n’éclipse pas les autres personnages.
Greg Rucka a déjà eu l’occasion d’écrire Renée Montoya sur Gotham Central et 52. Une fois de plus, il écrit la meilleure version de Montoya. Elle est dure à cuire et charismatique. D’autres femmes jouent un rôle important, et elles sont toutes aussi bien écrites. Clark Kent, ainsi que Jon dans une moindre mesure, ont un rôle secondaire.
Perkins Papers
Mike Perkins, au travail récemment sur Swamp Thing Infinite, dessine et encre les douze chapitres. Son trait est à la fois réaliste et épais. Il colle parfaitement à l’ambiance sombre que souhaite le scénariste. Les couleurs, souvent dans des tons foncés, renforcent cette ambiance thriller paranoïaque.
Lois Lane Ennemie du peuple ne passionnera pas grâce à son intrigue. Les personnages et leur superbe caractérisation, par contre, accrocheront le lecteur. Ainsi que par les dessins de Mike Perkins. Une lecture que je recommande si vous êtes plus intéressé par les personnages que par l’intrigue.
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