Barbaric : dis pardon à ma Hache !

Dans l’amorce des vacances, Urban Comics a publié le premier tome de Barbaric (et cette intrigante hache en couverture), avec un prix d’appel de 10€. Pour ma part, l’éditeur m’a fourni cette lecture par un Service Presse et je les en remercie. Mais il m’aura fallu attendre le calme de (courtes) vacances tardives et la redescente de la rentrée pour coucher mon avis sur ce titre plutôt sympathique.

Barbare moral !

Barbaric, c’est l’histoire d’un barbare (et sa hache) qui ne peut plus s’adonner à sa soif de violence et de sang comme il l’entend. Pourtant, sa Hache en réclame autant que lui du sang. Mais de vilaines sorcières l’ont maudit, et il ne peut alors que faire le bien. Bon, il peut toutefois appliquer le bien à sa sauce, c’est à dire bien hémoglobineuse, du moment qu’il réponde à la « bonne » moral.
Michael Moreci livre un scénario simple, tout en étant original. Il place rapidement son contexte, de manière efficace. Il suffit d’une quinzaine de pages pour placer ce qu’il faut de contexte pour lancer son récit. Owen, notre barbare, en arrive à faire équipe avec une sorcière, Soren, malgré lui. S’en suit une forme de quête pour déloger les ténèbres.

Héroïque fantaisie

Barbare, sorcières, démons. Barbaric nous porte dans un monde d’héroic fantasy sans complexe. Le récit est un défouloir à différents niveaux. Bien que l’auteur use d’un barbare pour se lâcher dans la brutalité, certains coups ont une portée hors des cases. Cela nous décochera une pointe en bord des lèvres, et nous plongera encore plus dans le plaisir de lecture. Les planches de Nathan Gooden et les couleurs de Addison Duke servent également à l’immersion dans le récit. Le trait est détaillé, les visages et expressions variés et justes, avec un coup de crayon plutôt anguleux appuyant le côté brutal. Les pages sont généreuses, avec du détail tout du long, nous happant dans l’univers. Le dessinateur joue de belle manière avec l’enchainement des cases et marque le rythme par la variété de ses découpes.

La palette de couleurs choisie par Addison Duke finit de nous plonger dans l’atmosphère sanglante et sombre du récit. Il trouve les accords parfaits pour accompagner chaque protagoniste et chaque créature qui prennent vie.

Barbaric est une lecture sans complexe, qui nous prend dans son histoire. On se délecte à tourner les pages, et suivre cette aventure à la fois classique et intéressante. Et frustrante. La fin arrive vite, ce premier tome ne comportant que 3 issues dans 104 pages. Le second tome arrive fin septembre, mais sera à peine plus généreux avec 112 pages annoncées.

Ils ont kiffé :

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