Après la déferlante du jeu de plateau

Zombicide #1 est une adaptation en comic-book d’un très célèbre jeu de société (qui porte le même nom). Je vous fais quand même le pitch même si je parie que vous êtes capables de deviner de quoi cela parle. Une terrible épidémie transforme les gens en zombie. Les survivants se croisent, s’organisent et coopèrent pour leur survie. Tout le monde prenait Ned pour un fou, mais aujourd’hui il est prêt. Il n’a qu’à rallier son abri anti fin du monde où il pourra survivre dans le confort. Mais pour cela, il aura besoin d’aide.

Zombicide #1 est proposé par les éditions Blueman Comics au prix de 24€ pour 200 pages.

Comme pour le jeu, le matos est beau

Zombicide #1 bénéficie d’une édition aux petits oignons. Il est rare que je commence par cela. Mais je ne connaissais pas les éditions Blueman et je suis agréablement surpris par la qualité de l’ouvrage. Couverture épaisse, toucher velours, illustration de couverture superbe. L’écrin est un sans faute. Ce qui ne sera pas le cas du contenu, malheureusement.

C’est quoi Zombicide ?

Zombicide c’est à la base un jeu de plateau, avec des figurines. Sa particularité est d’être un jeu coopératif, i.e. les joueurs jouent ensemble contre le jeu. Chacun incarne un survivant, doté de capacité(s) spéciale(s) et ensemble les joueurs doivent accomplir une mission (éradiquer une zone de ses zombies, atteindre un endroit du plateau de jeu). Si le jeu n’est pas exempt de défaut, la beauté des figurines, son ambiance pop et ses compagnes de financement participatif qui ont brassé des millions en ont fait un grand nom du petit monde des jeux de plateau. D’ailleurs il existe une version Zombicide Marvel Zombies qui vaut le détour!

2 tiers d’histoire 1 tiers de bonus

Zombicide #1 commence comme un film de zombies très classique. J’entends par là que l’on assiste à une présentation des personnages dans leur quotidien pré-catastrophe. Puis des gens se mettent à se transformer sans que l’on ne sache pourquoi (pour le moment du moins). Les survivants finissent bien évidemment par se croiser dans des scènes grandiloquentes de massacre tout à fait sympathiques. Les survivants se lancent ensuite dans une quête (atteindre le bunker de Ned). Si l’histoire est tout à fait plaisante durant durant les 2 tiers du présent ouvrage, le dernier perd grandement en intérêt. Car au final, il ne sera consacré qu’à un enchaînement de présentations de ce que l’on suppose être de futurs protagonistes survivants, avec une nouvelle fois des caractères hauts en couleur. Mention spéciale au tueur en série, qui j’avoue, il me tarde de découvrir.

Une ambiance graphique fidèle au jeu

Zombicide #1 jouit d’illustrations très agréables. Le trait pop d’Alessio Moroni colle parfaitement à l’ambiance de l’univers comico-horrifique. Renforcé par les couleurs acidulées de Paolo Francescutto, la violence inhérente à ce genre de récit devient drôle et attendue ce qui est un point très positif. À l’image de la narration, les graphismes eux aussi s’avèrent très fidèles à l’ambiance du jeu de plateau, reprenant leur code graphique, notamment au regard de l’omniprésence de tons de rouges saturés.

Bref, Zombicide #1 est une agréable surprise. S’il ne révolutionne pas le genre du récit de zombies, il propose une adaptation graphiquement fidèle et respecte l’ambiance du jeu de plateau. On lui reprochera cependant de tenir parfois plus de la parodie de bande-annonce hollywoodienne que du comic-book. À voir si le tome 2 confirme les jolies qualités présente dans ce volume.

Cette critique a été rédigée à partir d’un exemplaire fourni gracieusement par l’éditeur à notre chroniqueur.

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