Critique film Blue Beetle

Blue Beetle est un film particulier et critique pour les films DC Comics. Il est l’héritage d’un développement sous les différents régimes de Warner Bros. Annoncé en 2018 avant que Warner ne soit acheté par AT&T et destiné à sortir sur (HBO)Max. Avec le rachat de Discovery, le film se voit accorder une sortie en salles cet été. A présent, il sort alors que James Gunn a repris les rênes et prépare son propre DCU. De plus, le film a la particularité se sortir durant une grève conjointe des acteurs et des scénaristes américains réduisant la promotion.

Alors que vaut Blue Beetle, premier film de super héros centré sur un personnage latino (communauté très présente aux Etats-Unis) ? La réponse tout de suite !

Blue Beetle, signe d’un renouveau ?

Blue Beetle est un film centré autour de la famille. Cette famille, c’est celle de Jaime Reyes, qui revient de l’université de Gotham City fraîchement diplômé. Il souffre cependant des préjugés racistes et doit se tourner vers un travail basique. Suite à des mésaventures, il se retrouve avec le Scarabée qui va vite s’attacher à lui…

Le film se déroule de façon assez automatique. C’est sans doute le défaut du film : le script ne prend aucune prise de risque. On est dans une origin story classique, vue et revue (surtout chez Marvel Studios). La même chose s’applique pour le vilain, à savoir que celui-ci est peu creusé et à un objectif simple. Cependant, cela fait du bien de voir un film de super-héros récent dont les enjeux restent locaux. En effet, cela reste très focalisé sur Jaime et la ville de Palmera City.

Blue Beetle, un film avec du cœur ?

Mais assez parlé de ce qui est pour moi les points négatifs du film. Celui-ci à de nombreuses qualités. La première tient dans la qualité de son acteur principal. Xolo Mariduena transmet beaucoup d’amour et de sincérité à sa performance. On sent aisément que celui-ci aime le personnage. Mais Jaime n’est pas tout seul. Sa famille est avec lui. Celle-ci reste assez classique pour la famille latino type. Mais chaque acteur et actrice apporte sa petite touche et rend cette famille crédible.

Et c’est cette famille qui constitue le cœur du film. Un cœur réussi, similaire à ce que le premier film Shazam réussissait à faire en 2019. Jaime ne peut pas cacher son identité secrète et sa famille se retrouve entraîner dans son aventure. Il se dégage une grande sincérité de ces scènes en famille. Même si l’oncle rigolo peut être lourd par moments.

De plus, l’histoire s’intègre bien dans un univers de comics. Il reconnaît que Blue Beetle est un titre et que celui-ci a eu d’autres porteurs. Toujours au niveau du script, celui-ci créé simplement un univers plus grand. Le film sera facile à intégrer dans le DCU de James Gunn.

Pour ajouter un dernier mot, la réalisation est correcte. Les chorégraphies de combat sont inspirées du jeu Injustice 2 et elles rendent correctement. Les VFX sont corrects, loin du sentiment de bouillie numérique qu’on a pu voir dans le dernier Ant-Man ou encore dans The Flash.

La critique le montre, Blue Beetle est un film qui a du cœur (beaucoup) et adapte bien une origin story pour le personnage de Jaime Reyes. Cependant, le long métrage souffre d’un scénario trop classique. Ce qui n’empêche pas de fournir un divertissement correct qui saura sans doute trouver son public.