Ant-Man et la Guêpe – Le film ultime de la Phase 2

Rase-motte

Ah, le film Ant-Man et la Guêpe ! Que dire du premier pour vous situer un peu le ton de cette review ? Je n’avais pas aimé. Mais c’était surtout dû au départ de Edgar Wright et au ratage qu’en résultait le film. Fade, désincarné, ne bénéficiant que des idées du réalisateur anglais, le film était chiant et à peine sauvé par les vannes écrites par Paul Rudd.

Téléfilm friqué !

Alors dire que je n’attendais pas ce deuxième volet serait un euphémisme. Mais comme je suis complétiste (mais surtout la première syllabe), j’ai regardé ce nouvel épisode des aventures de l’Homme-Fourmi auquel on adjoint la Guêpe pour insuffler un peu d’intérêt. Non parce qu’il faut être clair, Evangeline Lilly a l’air d’être la seule à en avoir quelque chose à faire de ce qui se passe à l’écran et elle aurait clairement dû prendre le lead. Elle s’amuse dans son costume (moche). Le problème, c’est que comme pour le premier opus, Peyton Reed, le réalisateur n’a aucune fichue idée de mise en scène. Il enchaîne champs et contre-champs, plongée et contre-plongée, quelques travellings et walou ! Ce qui défie toutes les règles du spectacle au cinéma.

Pourtant, la course-poursuite aperçue dans la bande-annonce aurait pu être cool si elle était filmée correctement et pas en enchaînant quelques plans fixes avec une petite rotation. Tout semble statique et c’est affligeant pour un film où les héros sont censés être aussi mobiles. De même, leurs pouvoirs sont supposés donner des expérimentations en termes de mise en scène.

Virez Ant-Man !

Mais on le savait déjà et on se doutait que ça ne changerait pas trop au vu du premier film. Là où le bât blesse, c’est dans le scénario. Alors que j’aurais cru voir une sorte de « L’Aventure Intérieure » façon MCU, il n’en est rien et le film se contente de tourner autour des mêmes sujets que le premier. Là où j’ai été surpris, c’est dans l’inutilité de Scott Lang. Il n’est qu’un accessoire scénaristique prompt à dégainer des vannes avec ses acolytes. Comme je l’ai dit, Evangeline Lilly aurait dû prendre le lead. Mieux, si les scénaristes et Marvel Studios avaient été courageux, ils auraient nommé le film The Wasp et ça aurait été aussi bien, voire possiblement meilleur. Mais ce ne sera pas le film que vous allez voir.

Le rythme du film en pâtit, entre ennui profond et sursauts grâce à quelques gags rigolos mais qui ne feront pas rire aux éclats, non plus. Gags qui seront répétés et amplifiés pendant les deux heures, jusqu’à plus soif et qui mettront en l’air la dramaturgie de certaines scènes déjà bien flinguées par la réalisation. Je ne parlerai pas du méchant, véritable potentiel de fou furieux, complètement flingué par une écriture au ras des pâquerettes. Pire, les héros se comportent en gros connards égocentriques au lieu de chercher à l’aider dans sa quête à laquelle chacun pourra se raccrocher.

Bref, le film Ant-Man et la Guêpe m’a semblé encore plus laborieux que le premier. Fade, plat, bourré d’idées mal exploitées ou pas exploitées du tout, le film est pénible à suivre.