[Review] The Predator
Point(s) Fort(s)
Point(s) Faibles(s)
The Predator n’apporte véritablement rien à la franchise. De l’aveu même du réalisateur, celui-ci a été conçu comme un hommage au premier du nom, son humour, son suspense. Une réappropriation se voulant innovante mais respectueuse du ton de la franchise. Le hic: c’est une mauvaise relecture.
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Inspiré D'un Comics De : Dark Horse
Tous à l’abri, il arrive…
L’avis de Ginlange :
he Predator n’apporte véritablement rien à la franchise à part son suffixe. De l’aveu même du réalisateur, celui-ci a été conçu comme un hommage au premier du nom, à son humour, son suspense, son mélange de tons en somme. Une réappropriation se voulant innovante mais respectueuse du ton de la franchise. Le hic: c’est une mauvaise relecture.
De Belles Espérances…
Shane Black est un réalisateur que j’affectionne particulièrement. D’abord scénariste prolifique, nous devons au monsieur rien de moins que le culte « Arme Fatale «. Passé à la réalisation en 2005 il imposera son ton, sa patte avec un cinéma frais et rétro. Son premier film « Kiss Kiss Bang Bang » est un résumé parfait du style du bonhomme : un duo qui fonctionne parfaitement, des blagues potaches à humour à froid, une comédie au ton retro qui fait mouche tout en se jouant des impératifs des films noirs et leurs intrigues à tiroirs. Innovant, frais et assez unique, sans doute son meilleur film où il réussit à relancer la carrière d’un certain Robert Downey Jr. après ses terribles frasques.
Des années plus tard, celui-ci devenu un pan d’Hollywood, tout le monde le connait pour le rôle du célèbre Iron Man. D’ailleurs celui-ci ayant son mot à dire au choix du nom par le studio du réalisateur du troisième volet, il ne tardera pas à évoquer son compère Shane Black. Bousculer le mythe, rupture de ton, introspection en voix off, le réalisateur essaie d’imposer sa patte avec plus ou moins de brio pour une œuvre à part, osée mais bancale (que l’on retiendra par une interprétation du mandarin parfaitement « shaneblackienne » ayant beaucoup fait parler). Il reviendra en 2016 avec The Nice Guys, une relecture de KKBB mais dans les années 80, une merveille de comédie avec un Ryan Gosling fabuleux à contre-emploi, véritable perle où celui-ci revient à ses fondamentaux, casting parfait, humour omniprésent, rupture de ton.
…Malheureusement Vaines
Quand le studio responsable de la franchise le choisit pour s’occuper du nouveau projet, l’idée semble incroyable et terriblement sensée. Mais là où une réussite aurait pu avoir lieu se révèle un potentiel horriblement gâché. Dès les premières scènes du film le réalisateur entend surprendre, bouleverser les attentes. On se retrouve face à un space opera au budget précaire. Deux vaisseaux de prédateurs se poursuivent, l’un finit par se réfugier sur Terre. Cheaps et agaçants plus qu’innovants, les multiples ajouts à la franchise ne fonctionnent pas : Le matériel des extraterrestres tombant entre les mains des hommes semblait être une bonne idée, mais rapidement celui-ci tombe dans les mains d’un enfant qu’il faut protéger (whouaaa, du jamais vu), le degré space opera déçoit constamment par des effets véritablement clichés (peut-être assumé mais tout de même réellement gênant). L’intrigue du film elle-même soulève des propos sur l’évolution de l’espèce, qui un peu plus creusée aurait pu se relever intéressante. Malheureusement le film prend le parti de rester à la surface et privilégie l’action. Action erratique dans des scènes le plus souvent illisibles…
Le film est mené par une troupe d’acteurs le plus souvent venant de séries à la mode (Narcos, This is Us, Friends from College, Game of Thrones) qui n’arrivent pas à relever le niveau de dialogues très lourdement écrit, pour des personnages qu’il est difficile d’apprécier à leur juste valeur. Tout ce qui faisait des films de Shane Black de grandes réussites ne fonctionne pas dans The Predator, d’un casting ne faisant pas mouche, à une action illisible. En terminant par un humour ne tombant jamais au bon moment et qui arrive à peine à relever le niveau du long métrage, alors qu’habituellement celui-ci ne fait que le sublimer. Subsistent quelques passages appréciables jouant avec les ruptures de ton comme Black sait les créer. En voulant se rapprocher des séries B d’antan, The Predator arrive à y prendre place, mais pas parmi les meilleures.
En un sens, celui-ci ressemble un peu à Iron Man 3, une belle ambition, quelques efforts d’innovation qui ne fonctionnent malheureusement pas pour un film bancal. Et si Shane black n’était pas destiné à participer à des franchises ? A méditer, à méditer…
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