Avengers Tome 8 (Fresh Start)

L’avis de Comics Grincheux

Avengers

Histoire : Jason Aaron
Dessins : Andrea Sorrentino
Couleur : Erick Arciniega

Retour dans le passé ! Cette fois-ci, c’est au tour de la première Iron Fist d’être au centre d’une histoire explorant les origines d’un Avenger d’il y a des millénaires. On ne va pas se mentir, ça dépote sévèrement !

Pas seulement parce que les planches d’Andrea Sorrentino sont de toute beauté mais aussi parce que Jason Aaron fait preuve d’un grand respect envers le grand run de Ed Brubaker et Matt Fraction sur le personnage. Ces derniers avaient introduit le concept que l’Iron Fist était un titre qui se transmettait. L’auteur revient aux origines de cette mythologie en rendant hommage à la fois à K’un L’un, son histoire et la grande histoire Marvel.

Pour les dessins, Andrea Sorrentino fournit un travail impeccable. Avec encore moins d’encrage que sur Gideon Falls, il propose des lignes très fines et propres dans un style visuel impeccable. On retrouve comme d’habitude ses focus sur les points d’impact et honnêtement, c’est un régal.

Une note pour cette série :

Thor

Histoire : Jason Aaron
Dessins : Tony Moore, Mike Del Mundo
Couleur : John Rauch, Mike Del Mundo

Décidément, ce Thor de Jason Aaron souffle le chaud et le froid. Ici, nous avons deux chapitres. Le premier se déroule dans le passé et est excellent, le second est dans le présent et est un peu chiant.

En effet, dans le passé, on retrouve notre cher Fils d’Odin guerroyer et festoyer mais surtout tomber amoureux. On voit aussi Odin tenter de lui donner une leçon pour qu’il reprenne sa place parmi les Dieux d’Asgard. Le chapitre continue de se pencher sur l’évolution du personnage et montre aussi tout le chemin parcouru ainsi que ce qui l’a amené à devenir le protecteur de Midgard. En vingt pages, l’auteur offre un récit humain, épique et porté par des superbes dessins de Tony Moore. Comme souvent, ce sont les ponts opérés dans les différentes périodes temporelles qui sont réellement intéressantes. La construction du personnage prend tout son sens dans ce genre de moment.

Dans le deuxième chapitre, Thor va à Heven pour libérer sa sœur : Angela. J’aime énormément le traitement de la dépression du personnage. Se jugeant toujours indigne, il ne cesse de ressasser son échec et appréhende l’arrivée de Malekith. Oui mais voilà, le reste du chapitre est chiant. Mécanique dans l’exécution, l’auteur manque d’impact dans son script. C’est dommage tant les dessins de Mike Del Mundo confèrent au chapitre une excellente atmosphère, jouant sur des ambiances tranchées et vives.

Une note pour cette série :

Iron Man

Histoire : Dan Slott, Jeremy Whitley
Dessins : Valerio Schiti
Couleur : Edgar Delgado

Iron Man était porté disparu dans le magazine depuis le numéro 5 et il est enfin de retour. Après avoir fait un interlude centré sur Arno, le frère de Tony, Dan Slott, aidé de Jeremy Whitley aux dialogues revient en force et met directement le chaos dans la vie de Tony Stark !

Alors qu’est lancé eScape, la nouvelle invention de Stark Unlimited, les choses vont rapidement déraper, de façon assez classique, pourrait-on dire puisque sinon, ce ne serait pas amusant. Ce qui est dommage, c’est que les choses semblent saccadées dans le rythme. Dan Slott en fait beaucoup, en se concentrant sur tous les personnages, de Amanda à Machine Man et du coup, l’intrigue en elle-même avance peu et ne propose pas tant d’action que cela. Néanmoins, ce que l’on perd en rythme, on le gagne en intérêt pour les individus qui gravitent autour d’Iron Man.

Jocasta m’intéressait beaucoup mais le chemin que lui fait prendre Dan Slott confirme cette impression et j’attends beaucoup la suite de son chemin. Le personnage incarne parfaitement l’ensemble des thématiques que l’auteur traite. Questionnant ce qui fait de nous un être mais aussi les limites entre réel et virtuel, il construit un récit simple mais très efficace où c’est sa construction narrative qui brille. Les pièces s’assemblent petit à petit et la fin du numéro promet une suite de haute volée avec, pour le coup, beaucoup d’action.

Du côté des dessins, j’aime énormément le style de Valerio Schiti, le dessinateur italien s’est vraiment affirmé et épanoui avec cette série et on sent qu’il s’éclate. La colorisation de Edgar Delgado aidant beaucoup à rendre crédible le monde virtuel.

Une note pour cette série :

Avengers continue et confirme toujours qu’elle contient parmi les meilleures séries du moment chez Marvel. La série principale revient dans le passé et offre un chapitre qui tabasse. Iron Man est très cool et confirme ma très bonne opinion de la série. Seul Thor souffle le chaud et le froid avec un Jason Aaron qui temporise et est autant intéressant que parfois pénible.

Ils ont kiffé :