[Review] Silencio Tome 2

L’avis de Matt :

e ne sais pas si vous vous en souvenez mais je n’avais pas vraiment aimé le premier épisode de Silencio. Je l’avais accueilli fraîchement lors de sa review sur le site et je ne pense pas que je me serais intéressé à la suite de cette série si ce tome 2 ne m’avait pas été envoyé par Glénat Comics.

On est toujours en prison avec un personnage muet, sosie du musicien Waxx. Waxx est en effet un musicien, connu sur Youtube entre autres pour son appartenance au Comité des Reprises en compagnie de PV Nova. Il signe avec Silencio sa première BD et la place dans le contexte des années 90, dans une prison dont les relations sociales sont basées sur le basket.

Un scénario cliché

Cela dit, je n’ai pas trouvé plus d’intérêt à ce tome 2 de Silencio qu’au précédent.
L’histoire est d’un classicisme fascinant. Comme le disaient les VRP dans ces fameuses années 90 “je fais beaucoup d’efforts pour être si banal“. Il n’y a, à mon avis, rien de nouveau, de surprenant ou simplement d’intéressant dans cette histoire. Ici, un tournoi de basket est organisé dans la prison et les équipes sont constituées suivant les groupes ethniques. Notre héros, dont on a vu dans le tome précédent qu’il est un excellent joueur de basket, est sur la touche. La sortie d’un joueur sur blessure va lui donner l’occasion de transcender sa condition de “petit blanc“.

Je n’ai même pas besoin d’ajouter une balise spoiler pour vous laisser deviner l’issue du match, n’est-ce pas ?
Et puis… C’est tout. Cet épisode ne contient que ce match de basket trépidant. L’auteur tente tout de même d’épaissir un peu le passé de son héros mais tout ça est trop léger pour vraiment me passionner.

Des cases vides

Reste le travail de Gabriel Germain aux dessins qui est plutôt réussi. On sent bien le dynamisme des scènes de sport même si aucune page ne se révèle exceptionnelle. Pire, le dessinateur a très souvent recours à la technique des aplats de couleurs pour combler un fond de case sans avoir à dessiner un décor.
Dommage car Silencio a une carte à jouer sur sa partie graphique. Là encore, la proposition faite pas les auteurs est un peu légère.

Soyons clair : Silencio n’est pas un titre désagréable à lire dès lors qu’on l’a entre les mains. Pourtant, je pense que j’aurai été déçu si j’avais dû payer ce bouquin. Il n’y a rien de palpitant dans l’histoire ou de marquant dans les pages qui méritent, à mon sens, que vous investissiez dans cette BD.