Star Wars 12

L’avis de Comics Grincheux

Star Wars

Histoire : Kieron Gillen
Illustrations : Salvador Larroca
Couleur : Guru-eFX

Les épisodes présents montrent la conclusion de l’arc qui se déroule sur Mon Calamari et c’est génial ! Kieron Gillen va vite et réunit tout ce que l’on aime dans Star Wars : de la politique, des alliances, des trahisons, C3PO qui fait n’importe quoi, des combats dans l’espace. Bref, on a tout ce que l’on est en droit d’attendre.

Grâce à cet arc, Kieron Gillen confirme aussi qu’il construit une grande histoire Star Wars malgré qu’il soit enfermé entre l’épisode IV et V, il réutilise des personnages de sa série Dark Vador comme Trios. Il y a beaucoup de choses. On sent le fan en lui mais on sent aussi l’auteur qui veut écrire une intrigue plus dense que le simple fan-service. Il sait parfaitement utiliser les personnages des films et les mélanger avec ceux qu’il a créé. Ici, il place tout cela en montrant comment l’esprit de résistance peut renaître chez un peuple longtemps mis sous surveillance et asservi. Mais l’auteur sait aussi montrer l’attitude parfois présomptueuse, symptomatique du “white savior” (sauveur blanc) dont font preuve Leïa, Han et Luke. C’est intelligent car cela permet de ne pas toujours placé nos héros dans une situation positive mais aussi de réfléchir à qui ils sont. Cela se place évidemment dans le symbole de la chute des icônes que Star Wars Episode VIII avait mis en place dans la saga.

Du coup, cet arc est vraiment passionnant à suivre et le cliffhanger promet de sérieux rebondissements pour la suite. En ce qui concerne les dessins, les combats spatiaux permettent à Salvador Larroca de s’amuser un peu et d’être plus généreux qu’à l’habitude même si on est loin des découpages de Stuart Immonen ou John Cassaday, au début de la série. Pour le reste, c’est assez vilain.

Une note pour cette série :

Dark Vador

Histoire : Charles Soule
Illustrations : Giuseppe Camuncoli
Encrage : Daniele Orlandini
Couleur : David Curiel

Deuxième facette permettant d’explore Mon Calamari grâce à Dark Vador. L’arc est là encore passionnant, à la fois plein d’action mais où l’on découvre la chute de la planète avec la prise de contrôle par l’Empire.

Le personnage véritablement central dans ces épisodes est un ancien padawan qui s’est caché sur Mon Cala avec un groupe dont il a recruté chacun des membres. On découvre ainsi des ennemis de l’Empire ayant tous subi l’horreur de la conquête impériale. Mais on se rend aussi vite compte que l’ancien padawan est un manipulateur qui n’hésite pas à utiliser des méthodes limite surtout au regard du code moral des Jedi. Vador est ainsi mis en retrait et Charles Soule continue de s’interroger sur les rapports de force nouveau que l’Empire a instauré et comment il force les Jedi à met de côté certaines de leurs règles pour espérer survivre.

Du côté des dessins, on est toujours sur quelque chose de superbe. Hyper dynamique, très fin, c’est toujours un plaisir de regarder les planches concoctées par Giuseppe Camuncoli.

Une note pour cette série :

Star Wars 12 conclut cette version du kiosque qui se relance en mensuel dès le mois prochain. Cette conclusion termine les arcs en cours, permettant au lectorat de s’arrêter là s’il le veut. Mais ce serait dommage tant les séries Star Wars et Dark Vador lancent de nouvelles pistes plus qu’intrigantes.

Ils ont kiffé :