100 comics qui ont marqué l’histoire !

La bédéthèque idéale

100 comics qui ont marqué l’histoire rassemble une équipe d’experts pour établir une liste de comics plus ou moins récents pour former la bibliothèque idéale. Serions-nous face à un ouvrage de référence sur le médium ?

Une sélection équilibrée

Effectuer une sélection pour établir une bédéthèque rêvée est une tâche complexe. Chacun aurait une liste différente. Pourtant, 100 comics qui ont marqué l’histoire s’en sort haut la main. Les comics sont variés. Marvel et DC ont une place importante. Toutefois, le comics indépendant plutôt mainstream (les publications Image Comics) et les grands auteurs de romans graphiques américains (Scott McCloud par exemple) sont également présents. La sélection est belle, et s’adresse aussi bien aux novices qu’aux plus connaisseurs.

Le contenu est intéressant. Le lecteur y apprend ou redécouvre des informations. Il a également envie de lire les titres évoqués. Personnellement, j’ai ajouté plusieurs comics dans ma liste d’achats, et j’ai envie d’en relire beaucoup d’autres.

Notons que pour être plus accessible, l’équipe d’experts a décidé de mettre en avant des comics publiés à partir de 1966. Il est d’ailleurs dommage que quelques titres ne soient plus disponibles en librairie, et que leurs prix aient explosé sur le marché de l’occasion.

Des défauts néfastes à la lecture

Si la sélection est qualitative, le livre n’est pas exempt de défauts. Le premier est plutôt mineur. Les illustrations ne sont que des couvertures des titres évoqués. Il n’est pas rare que les dessins soient mis en avant dans les textes. Malheureusement, le lecteur doit aller sur internet pour voir des planches.

Le plus gros défaut de 100 Comics qui ont marqué l’histoire est l’absence de relecture et de correction de qualité. L’album est rempli de fautes de français ainsi que d’erreurs factuelles.

Les coquilles sont monnaie courante. Steve Dillon est renommé Steve Dillion. Il n’est pas rare qu’il manque des mots ou qu’une phrase n’ait aucun sens (cf le dernier paragraphe consacré à The Immortal Iron Fist).

Ajoutons à cela beaucoup de répétitions. Premièrement, d’un article à l’autre. Chaque fois que le Comics Code Authority est évoqué, les mêmes éléments sont mentionnés. Les nombreuses mentions que DC est appelé la Distinguée Concurrence par les employés de Marvel.

Deuxièmement, il y a aussi des répétitions au sein d’un même article. La filiation entre Joe Hill et Stephen King est énoncée trois fois en à peine dix lignes dans l’article consacré à Locke & Key. Dans l’article dédié à Marvel 1602, le lecteur apprend que Neil Gaiman et Andy Kubert ont collaboré ensemble sur du Batman, puis le réapprend quelques paragraphes plus loin.

Le pire étant les erreurs factuelles. Qu’un des auteurs se trompe dans le nom des enfants de Wanda, cela peut passer. Par contre, écrire que Brian Bolland a dessiné Watchmen est une erreur douloureuse à lire (voir les encadrés de la photo ci-dessus). Et il y a d’autres erreurs par-ci, par-là qui entachent la qualité des conseils apportés.

100 Comics qui ont marqué l’histoire aurait pu être un ouvrage de référence. Les trop nombreuses erreurs de français et factuelles ont régulièrement gâché ma lecture. Néanmoins, l’album propose une sélection intéressante de titres à posséder. Si vous êtes capables de passer outre les erreurs, l’ouvrage vaut le coup d’œil.

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