Freud et les super-héros
Point(s) fort(s) :
Une nouvelle grille de lecture sur les super-héros.
Point(s) faible(s) :
Super-moi ! Disclaimer : Freud et les super-héros est un ouvrage écrit par Anthony Huard qui propose des chroniques sur le site. Il nous a gentiment proposé de nous envoyer ce livre et nous lui avons proposer de le chroniquer. Avec Freud et les super-héros, Anthony Huard propose de nous intéresser à l’aspect psychanalytique des […]
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Super-moi !
Disclaimer : Freud et les super-héros est un ouvrage écrit par Anthony Huard qui propose des chroniques sur le site. Il nous a gentiment proposé de nous envoyer ce livre et nous lui avons proposer de le chroniquer.
Avec Freud et les super-héros, Anthony Huard propose de nous intéresser à l’aspect psychanalytique des super-héros. A travers un découpage clair et efficace, il permet de nous faire appréhender un aspect que l’on ne connaît que très peu des super-héros.
Et c’est très intéressant à découvrir. Mais ça l’est surtout car Anthony Huard nous explique les choses clairement, facilement, en prenant le temps de poser un lexique de termes issus de la psychanalyse et prenant appui sur des références connus du lectorat comics. Ce qui permet de nous faire comprendre aisément les éléments. Car, si comme moi, vous ne connaissez que peu la psychanalyse et Freud, vous ne serez pas perdu. On a donc une approche très didactique, située en début d’ouvrage, permettant de pouvoir embrayer aisément sur la lecture de l’essai ensuite.
Et si vous connaissez déjà de tels éléments, vous pouvez passer à côté et commencer directement l’ouvrage.
Identification intime
Toujours dans cette approche didactique, l’auteur utilise un vocabulaire simple et fait constamment le ping-pong entre les super-héros et les notions de psychanalyse qu’il aborde. Il est toujours dans cette volonté d’échanges et de relais afin de nous faire pleinement saisir des notions que l’on imagine forcément complexe à appréhender.
Et du coup, ça nous permet d’en apprendre plus sur nos héros favoris, de Hulk à Superman ou Spider-Man, il en profite pour nous offrir une autre perspective, différente, permettant d’éclairer certains évènements d’une manière inédite. On pourrait aller jusqu’à dire que cela permet parfois de justifier tout et n’importe quoi mais quand on sait que Grant Morrison faisait déjà cela dans son run sur Batman pour expliquer Zurr-en-Arrh, ce n’est pas si anodin.
Mais le livre agit comme révélateur sur nous-mêmes car les notions de psychanalyse sont forcément universels et peuvent s’appliquer à nous-mêmes. On se rend alors compte que l’identification avec les héros touche encore plus à l’intime qu’on ne pourrait le penser de prime abord. C’est aussi un autre bon point de l’ouvrage : en liant la psychanalyse à la pop-culture, il descend cette discipline médicale du piédestal sur laquelle on pourrait aisément la poser. En la faisant descendre, il nous permet de nous y intéresser et de découvrir ce qu’elle peut apporter à l’individu : un nouveau prisme de lecture sur sa propre vie.
Tout juste pourra-t-on regretter tout un pan sur les super-vilains mais ce sera peut-être le sujet du tome 2 😉
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