Robin – Enfances et super-héros
Point(s) fort(s) :
Bien écrit et documenté
Point(s) faible(s) :
Quelques dispersions sur l'historique un peu dommageable
Un essai sur Robin qui souffle le chaud et le froid. S’il est agréable à lire et bien documenté, il souffre d’un peu de dispersion et de certains arguments légèrement poussifs. Néanmoins, pour qui cherche une analyse sur le rapport entre l’enfant et le super-héros, il y a de quoi trouver des réponses intéressants.
:
The Book Wonder ?
Robin est une figure majeure du comics. Certainement l’un des sidekicks les plus connus de la pop-culture. Le duo Batman / Robin semblant indéboulonnable comme en témoigne les nombreuses séries qui lui sont consacrées.
Au-delà de ça, le personnage représente un mouvement avec les sidekicks d’enfants secondant des héros majeurs. Bucky, Kid Flash, Captain Marvel Jr., etc. Ils interrogent donc sur le rôle des enfants et c’est ce que cet essai sur la figure de Robin et des sidekicks questionnent.
Classique mais efficace.
Pour cela, le livre a une approche classique : chronologique. Certainement le choix le plus simple pour que tout le monde puisse s’y retrouver. J’ai néanmoins le sentiment de voir cette structure se répéter inlassablement dans la majorité des essais super-héroïques que je lis. Après, je n’en retiens pas rigueur à l’auteur car cette structure parlera aux plus grands nombres. Là où je trouve ça plus dommageable, c’est que Camille Baurin se perd parfois en circonvolutions périphériques sur l’histoire du médium. J’aurai aimé plus de focus sur la supposée relation homosexuelle entre Batman et Robin qui a conduit à l’adoption du Comics Code et en quoi ce n’est pas gênant plutôt qu’une rétrospective des conséquences du Comics Code. Ainsi, j’ai eu parfois le sentiment que l’essai perdait sa focale pour se disperser.
Des soucis de conceptualisation
Egalement, j’ai eu un autre souci avec l’ouvrage, notamment lorsque certaines analyses évacuent des éléments factuels pour mieux étayer un argumentaire personnel. Ce sera le cas pour traiter de Jason Todd, notamment. Heureusement, ils ne sont pas nombreux mais les quelques-uns présents m’ont fait hausser les sourcils.
Ensuite, je trouve que l’ouvrage traite mal de cette mouvance adolescente qui se ravive chez les Big Two mais surtout de l’explosion créative qui a lieu dans le domaine Young Adult dans les comics. DC Ink le fait, Marvel Action chez IDW aussi et c’est une mouvance qui aurait été intéressante à traiter.
Pour autant, la lecture n’est pas désagréable. Au contraire, le tout est très bien écrit et surtout bien documenté. L’essai pose des questions intéressantes quant à notre propre part d’enfant mais aussi le rôle de la nostalgie dans l’appréciation de super-héros adolescents. De ce point de vue, c’est donc une réussite.
Bref, cet essai sur le sidekick incontournable de Batman, Robin souffle le chaud et le froid. S’il est agréable à lire et bien documenté, il souffre d’un peu de dispersion et de certains arguments légèrement poussifs. Néanmoins, pour qui cherche une analyse sur le rapport entre l’enfant et le super-héros, il y a de quoi trouver des débuts de réponses intéressants.
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
Accueil › Forums › Robin – Enfances et super-héros