1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta
Point(s) fort(s) :
Un thriller psychologique prenant.
Deux tomes différents mais complémentaires.
Point(s) faible(s) :
Seuls les désespérés prennent le risque de s’embarquer sur le Jakarta. À son bord, un équipage issu des bas-fonds d’Amsterdam et assez d’or et de diamants pour exciter les plus folles convoitises. Invitée improbable dans cette traversée vers le cauchemar, Lucrétia Hans devient la seule à pouvoir empêcher Jéronimus Cornélius, apothicaire hérétique et ruiné, d’allumer la mèche…
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Editeur : Glénat
Master and commander
1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta est un titre à rallonge. Comme l’attente entre le tome 1 et le tome 2. L’histoire étant enfin complète, c’est le moment de revenir sur cette bande dessinée d’une grande qualité.
1629 se base sur un effroyable récit : le naufrage du navire néerlandais Batavia. Batavia étant l’ancien nom de la ville de Jakarta. Le scénariste, Xavier Dorison, s’inspire de faits réels tout en romançant certains éléments, et selon ses dires en édulcorant la violence, en particulier dans le tome 2.
Tome 1 : L’apothicaire du diable
Le premier tome prend le temps d’introduire les deux personnages : le machiavélique Jéronimus Cornélius et son opposée, Lucrétia Hans. Le casting secondaire est également présenté lors de ce passage obligatoire.
Le récit prend ensuite la mer. Dorison installe petit à petit une ambiance de plus en plus malsaine. Jéronimus rêve de mettre la main sur le butin que transporte le Jakarta. Il complote, crée des antagonismes pour parvenir à ses fins. Les privilégiés ont le confort alors que les matelots vivent dans des conditions précaires. La tension monte crescendo, l’ambiance est de plus en plus sordide, jusqu’à l’explosion finale. Le lecteur est pris aux tripes pendant toute la lecture. Ce premier tome est un thriller psychologique fait de manipulations et de jeux de pouvoirs.
Tome 2 : L’île rouge
La seconde partie change de décor. Fini le bateau, et place à une île. Ce n’est pas un spoiler, le titre annonce qu’ils seront naufragés. 260 survivants vont suivre les ordres de la hiérarchie, c’est-à-dire de Jéronimus. Dorison montre comment l’homme se soumet face à l’autorité, même face à des ordres horribles. Heureusement, Lucrétia Hans s’oppose à la tyrannie, a des principes et incarne la boussole morale.
Ce deuxième tome est à nouveau un thriller psychologique qui fouille la nature humaine et sa propension à la soumission et la violence.
Les deux volumes bénéficient des magnifiques dessins de Timothée Montaigne. Le trait est semi-réaliste. Les compositions de planches alternent entre le classique et un style plus chargé dans la veine du comics.
Les deux albums sont vendus à un prix élevé de 35€ l’unité. Cela s’explique par un format plus grand et nombre de pages plus important, 130. Ainsi que par une qualité de fabrication bien supérieure à la moyenne.
1629 ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta est un diptyque impressionnant graphiquement, au scénario haletant et une sombre étude de la noirceur humaine. Vous l’aurez compris, c’est une lecture indispensable.
Le tome 2 a été gracieusement offert par Glénat. Toutefois, la lecture et l’écriture de la critique ont eu lieu avant la réception du SP.
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