A Vicious Circle
Point(s) fort(s) :
Les illustrations de Lee Bermejo à mi tome.
L'édition de Urban Comics.
Point(s) faible(s) :
Les illustrations de Lee Bermejo parfois imprécises.
Le scénario de série B qui inspire la méfiance.
A Vicious Circle est un bel objet. Le récit nerveux semble plutôt prometteur, même si ces 64 pages n’en dévoilent que peu. Le dessin de Bermejo, pas toujours bien senti, à le mérite de proposer des choses nouvelles à mi tome. Si le scénario de série B inspire la méfiance, l’ambiance du titre allèche. A surveiller !
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Editeur : Urban Comics
Silence, on tourne…
A Vicious Circle est un récit de Mattson Tomlin (Batman Imposter) illustré par Lee Bermejo (Suiciders, Batman Damned). Shawn Tracker mène une vie paisible avec femme et enfant. Cependant dans sa cave et dans le plus grand secret, il détient prisonnier un homme. Lorsque celui-ci se libère et agresse la famille de Shawn, les masques tombent. Shawn Tracker est un agent secret venant du futur, lié par le destin à sa nemesis, l’homme de la cave. Dès que l’un d’eux prend une vie, ils sont entraînés dans un voyage temporel incontrôlé.
A Vicious Circle est proposé par les éditions Urban Comics au prix de 15 euros pour 64 pages.
Le luxe a un prix
Avant toute chose, parlons des sujets qui fâchent. Oui, vous avez bien lu. A Vicious Circle c’est 64 pages pour 15 euros. L’équivalent de deux issues VO pour 15 euros. Cela est cher. Je suis le premier à le dire. Cependant, nous admettrons que l’édition est très jolie. La couverture met en avant le talent de Lee Bermejo dans une composition digne d’une affiche de film. De plus l’ouvrage flirte avec les dimensions de la BD Franco-Belge pour faire du gringue à ce lectorat. Cela trahit certes l’esprit comic-book mais propose un format qui est assez plaisant.
On sent que The Nice House on the Lake et son succès commercial ainsi que critique (Fauve de la Série au FIBD 2024) sont passés par là et qu’Urban mise un peu sur le format pour attirer un lectorat plus habitué à ces dimensions. Cela fonctionne, ayant laissé traîner l’ouvrage sur la table basse, il a été bien fréquemment feuilleté par mes amis qui ne s’intéressent que rarement au comics qu’on y trouve.
Action !
Mattson Tomlin ne jouit pas encore d’une notoriété éclatante dans le milieu des comics. Son fait de plume le plus célèbre est Batman Imposter. Et c’est bien normal car l’auteur est avant tout un écrivain de télévision et de cinéma. Il a notamment participé à l’écrite du Battinson et est crédité en tant que co-scénariste du prochain opus, The Batman partie 2. Cela se ressent énormément dans la narration de A Vicious Circle. Le rythme très soutenu, les cases qui s’enchaînent durant ces 64 pages rendent la même impression que les introductions des blockbusters hollywoodiens. C’est très efficace, même si j’ai eu le sentiment d’avoir eu très peu de choses à me mettre sous la dent en dehors de l’ambiance et de l’action.
Bermejo en dehors des sentiers battus
Je suis partagé quant au talent de Lee Bermejo. Si j’ai beaucoup apprécié son travail dans Suiciders, je me souviens ne pas avoir apprécié outre mesure son style dans Batman Damned. Cela dit, l’un des deux est une œuvre globalement honnête, l’autre un raté. Bermejo possède un trait assez photographique, avec les inconvénients et les qualités de ce style. Personnellement je ne suis pas fan. J’aime bien que le dessin laisse place à l’imaginaire et nous dépayse. Je trouve toujours chez les dessinateurs qui maîtrisent cette technique, même Alex Ross, un côté roman photo qui me déplaît. Lee Bermejo ne réussit en plus pas toujours à transmettre du dynamisme à ses illustrations pour se décoller de l’aspect figé de la photo.
Dans A Vicious Circle il y a quelques petits erreurs de positionnement des corps qui viennent en plus renforcer cette impression. Heureusement, à la moitié du tome, l’artiste nous propose des composition plus pop avec un dessin plus fantaisiste. Cela vient dynamiser l’ambiance et donner au récit une encore plus grande impression de vitesse.
Bref, A Vicious Circle est un bel objet. Le récit nerveux semble plutôt prometteur, même si ces 64 pages n’en dévoilent que peu. Le dessin de Bermejo, pas toujours bien senti, à le mérite de proposer des choses nouvelles à mi tome. À surveiller.
Cette critique a été rédigée à partir d’un ouvrage gracieusement fourni par l’éditeur.
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