Airboy
Point(s) fort(s) :
Un exercice de style réussi.
Des dialogues ciselés.
Un dessin riche et collant à l'ambiance.
Point(s) faible(s) :
Avec Airboy, James Robinson, accompagné du très talentueux Greg Hinckle, livre une œuvre autobiographique à la manière d’un Dark Night de Paul Dini, mais sous acide et anti-dépresseurs ! Le récit est d’une justesse rare, et d’une sincérité touchante à bien des égards. Un ovni à se procurer d’urgence !
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Editeur : Jungle
Un garçon qui bat la campagne !
L’avis de LoLo “DrComics” :
irboy est un projet des plus intriguants. James Robinson est un auteur n’ayant pas particulièrement brillé ces dernières années, son passage sur Wonder Woman et Detective Comics ont été plutôt moyens. Pourtant, il a été pendant quelques temps un auteur reconnu et renommé, en témoigne son travail sur Starman, aujourd’hui encore auréolé de gloire.
Airboy est un très vieux personnage de comics du golden age. Ce comics aurait pu être un simple reboot pour ramener le personnage dans la lumière, mais James Robinson a choisi d’en faire un récit lorgnant du coté de l’autobiographie. On suit l’auteur dans ses doutes, ses colères, la difficulté du métier d’auteur et du manque de passion qui rythme son quotidien. Brutes et sans fioritures, les premières pages sont vibrantes de sincérité et d’honnêteté. L’histoire va ensuite inclure Greg Hinkle, le dessinateur de la série, continuant son introspection et son analyse du marché actuel du comic book. Pertinente et froide analyse.
Le récit ne lésine pas sur les drogues et l’alcool ainsi que le comportement dépravé de ses auteurs. C’est d’ailleurs après une soirée très arrosée que quelque chose d’étrange va se produire par le biais du personnage d’Airboy va apparaître parmi eux et va quérir leur aide pour l’aider à sauver son monde de la guerre. Délire halluciné ? Mauvais rêve ? Bad Trip ? Peu importe, ce personnage va permettre de pousser l’introspection de James Robinson sur son rapport au comics, sur la valeur qu’il donne à sa vie et comment il la gaspille. Robinson ne se ménage pas et ses dialogues acides rendent la lecture d’une maturité et d’une véracité stupéfiante.
Les dessins et la coloration monochrome de Greg Hinckle se prêtent parfaitement à cette histoire réaliste et à l’ambiance morose. Le choix de faire d’Airboy et son univers les seuls éléments colorisés fait davantage ressortir le décalage des auteurs avec les comics et à quel point leur univers est étouffant et sans magie.
Airboy est un véritable ovni. James Robinson prend à contre-pied, choisissant d’utiliser le personnage du reboot comme simple éléments pour appuyer son propos. Dans ses pages, on découvre un auteur et ses fêlures, lucide sur sa situation et ce qu’être auteur peut être et peut apporter. Brillant à tous les niveaux !
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