American Vampire Tome 1

“T’aurais pas une sucette ?”

Avant d’être propulsé sur le devant de la scène grâce à son travail sur Batman, Scott Snyder avait déjà fait ses preuves en 2010 avec la série American Vampire.

Publié sous le label Vertigo, publiant les titres plus matures de l’univers DC, la série que l’on pourrait qualifiée d’anthologie a la particularité d’avoir été co-créée par le génial Stephen King. En effet le maître du fantastique a rapidement été intrigué par le travail de Scott Snyder, notamment sur Voodoo Hearts un recueil d’histoires à consonances également fantastique et qui permettra à l’auteur de ce faire un petit nom avant d’intégrer le milieu des comics.

Ce premier volume servant d’introduction à l’histoire (logique) mais aussi au mythe du vampire vu par Scott Snyder, se déroule en deux époques: dans l’ouest américain de 1880 et le Hollywood des années 20. On va suivre tout au long du volume la descente aux enfers de la jeune actrice Pearl et du criminel Skinner Sweet, ainsi que leur sanglante rencontre avec des créatures de la nuit.

Et je n’en dis pas plus, car comme tout bon comics qui se respecte, il est important que vous ayez une surprise totale en découvrant cette œuvre, dont je vais tout de même vous parler.

Pour commencer, au delà de ce qu’il produit chez DC, il faut savoir que Snyder est un amoureux d’Histoire et plus particulièrement celle de l’Amérique, pleine de violences, de paysages poussiéreux et surtout dans ce cas précis de créature sanguinaires. Car oui, bien loin des clichés actuels sur les Vampires, Snyder décide avec ce titre de revenir aux fondamentaux, à ce qui rend un vampire si effrayant et surtout intemporel.

Vous l’aurez compris en terme d’ambiance, l’écriture des personnages couplé avec le trait de Rafael Albuquerque donnent un cachet unique à American Vampire, je dirais même que peu de récits arrivent aujourd’hui à égaler cette atmosphère si unique, à la fois oppressante et qui à cette aura presque véridique.

Vous l’aurez donc compris la caractérisation au poil des personnages (Skinner Sweet bon dieu !) et la retranscription impeccable de l’époque et ses différents codes font déjà de ce premier volume un must have, mais une petite chose vient s’ajouter à tout cela et c’est le coup de crayon de Albuquerque et sa vison des vampires.

Car oui en plus d’être un collaborateur récurrent de Snyder, le dessinateur Brésilien offre à la fois une représentation terrifiante et aberrante du vampire, mais à la fois assez classieuse et ayant le potentiel de se ranger aux côtés de monstres du fantastique, parfois inhérent à la bibliographie de ce cher Stephen King.

En bref American Vampire : Sang Neuf c’est violent, intelligent, bien écrit, prenant et le seul défault est qu’une fois commencé on se doit de continuer.