Archer et Armstrong Intégrale Barry Windsor-Smith

Deux armes A !

Oh mon dieu que chroniquer une intégrale comme celle là est un exercice difficile ! Autant pour son volume que pour son poids historique ou encore sa richesse. En effet, il s’agit des premières aventures de la paire Archer & Armstrong, on va donc savoir comment il se sont rencontrés et le tout sous l’impulsion du grand Barry Windsor-Smith, l’auteur de Wolverine : Arme X.

Les traumatismes de Archer remontent à son enfance, logiquement, on commence avec la jeunesse du héros. Archer est un enfant innocent et bourré de talent mais donc la vie est gâchée par ses parents. Mr Archer, pasteur de la ville abuse de sa position pour se laisser aller à toute sorte de vices. C’est en les découvrant que notre héros va être poussé à fuir le cadre familial et échoue après une longue fuite à Ladakh en Inde. Isolé dans un temple, il va apprendre toutes sortes de techniques de combat avant que son désir de vengeance ne le renvoie en Amérique. Lors de son retour au pays, il va faire connaissance avec un vagabond nommé Armstrong. Dès lors, les deux compères vont faire chemin ensemble et traverser de nombreuses aventures. Aventures ou plutôt mésaventures, souvent causées par Armstrong et son passé mouvementé.

Une fois les présentation faites, on est rapidement transporté dans une histoire parallèle au grand event Valiant : Unity. Gilad, frêre de Armstrong et Guerrier éternel, vient arracher les deux compères d’une situation assez tendue pour les embarquer dans une aventure spatiale tout aussi tendue. Autant l’arc qui commence ici est sympathique, autant l’aspect Unity qui tapisse l’arrière plan de l’histoire est assez floue, si on n’en est pas familier. Et pourtant l’éditeur nous éclaire sur cet évent mais à la fin de l’arc, ce qui est à mon avis dommage. Néanmoins, pendant ces épisodes, Archer et Armstrong affrontent la Déesse mère, elle aussi bien connue de l’univers Valiant, en proie à des problèmes familiaux avec son fils. Je ne pourrais mentionner cet arc sans parler de l’affrontement avec Turok, un amérindien complètement badass qui me rappelle T-Hawk, personnage phare de Street Fighter, qui va donner du fil à retordre à nos amis.

Lors de leur retour sur Terre, les compères vont se retrouver dans le même lieu que celui qu’ils ont quitté et dans la même situation tendue, comme si le temps s’était figé pendant leurs péripéties précédentes. Le nouvel arc qui commence avec cet épisode va introduire un ennemi récurent de Armstrong (et donc maintenant de Archer). Ce nouvel ennemi va faire voyager les héros jusqu’à Rome où ils vont mettre de l’ambiance au Vatican. Réussissant à fuir des griffes de l’ennemi, on continue notre découverte du passé de Armstrong au travers d’anecdotes que raconte ce dernier et dont Archer ne croit pas un mot. Mais aussi en visitant la demeure d’Andromède, femme d’Armstrong (car oui il est marié). L’occasion bien sûr d’une nouvelle intrigue qui cette fois mettra en scène un dinosaure de compagnie.

La suite de cette intégrale est une nouvelle plongée dans le passé d’Armstrong et ses frères, au travers d’une anecdote. Oubliez tout ce que vous pouvez savoir de l’Histoire, ici nous apprenons la vérité sur les Mousquetaires, d’Artagnan et le Roi de France. Au départ, j’ai cru au “too much” mais loin de là, cette version est amusante et rafraîchissante.

Cette intégrale Archer & Armstrong se termine par une intrigue concernant la résolution d’un paradoxe temporel que l’on croit d’abord du fait d’Ivar, autre frère d’Armstrong mais vous verrez qu’il n’en est rien. Un arc qui mettra aussi en scène le Doctor Star, un personnage célèbre de l’univers Valiant qui ici vient aider nos héros.

Les bonus nous offre une mini sur Gilad, le guerrier éternel qui affronte Darques, membre d’une famille que l’on a déjà croisée dans l’univers et notamment dans Shadowman.

J’ai dans un premier temps eu un doute quand au dessin qui est très old-school. Mais dès les premières pages, on est captivé dans l’aventure et le dessin se marie à merveille avec le récit. Alors oui il y a un côté histoire d’aventures à l’ancienne que l’on avait dans les mini-revues Western, Banzaï et bien d’autres qui pourra peut être repousser certains, mais ce serait bien dommage de passer à côté de ce morceau d’histoire.

Un mot rapide sur l’édition qui est très réussie, une couverture et un papier choisi avec soin et qui colle bien avec le dessin,

Archer & Armstrong se loge directement dans la catégorie à posséder autant par la qualité du récit que par la qualité de l’édition qui en fait un très bel objet à tous les points de vue.

Ils ont kiffé :