Arrowsmith Tome 2
Point(s) fort(s) :
Un univers d'une grande richesse.
Des thématiques fortes.
Une partie graphique irréprochable.
Point(s) faible(s) :
La guerre embrasse l’Europe en 1916. Fletcher Arrowsmith n’est plus un jeune homme naïf, il a désormais l’expérience des combats violents. Il est envoyé en territoire ennemi. Sa mission consiste à retrouver un allié inconnu interné dans un camp. Puis de stopper un plan ennemi qui pourrait changer le cours de la guerre.
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Editeur : Delcourt
Au revoir là-haut
Arrowsmith tome 2 est une suite inespérée. Quasiment vingt ans séparent la publication des deux tomes aux États-Unis. Le premier tome était un coup de cœur énorme. Est-ce que les années ont nui à la qualité ?
Pour quel monde nous battons-nous ?
Arrowsmith est un univers atypique dans le monde du comics. Il mélange la fantasy et la Première Guerre Mondiale. Le premier tome était un récit initiatique et voyait Fletcher Arrowsmith entrer dans l’armée puis voir sa naïveté brisée face à l’horreur de la guerre.
Dans ce tome 2, Fletcher a un regard cynique sur sa situation, et son accoutumance à la guerre. Cependant, le héros reste un jeune homme avec un idéal. À travers son personnage, Kurt Busiek transmet des valeurs humanistes, pacifistes et de tolérance.
Les sentiers de la gloire
Si le fond est extrêmement intéressant, le récit l’est également. Le scénariste propose un récit d’infiltration derrière les lignes ennemies. Il y a de la tension bien gérée. Il explore également l’univers. Le personnage de Guy enseigne beaucoup d’éléments à Fletcher, et par conséquent aux lecteurs. Il y a des explications sur « la paix de Charlemagne », l’introduction de la magie dans le monde, des explications sur son fonctionnement.
Le seul problème du titre est que l’histoire n’est pas finie. Le récit s’arrête sur une grosse révélation, et surtout, au milieu de la mission. Cette absence de conclusion est liée au tragique décès de Carlos Pacheco. Le dessinateur espagnol livre avec Arrowsmith tome 2 son dernier travail.
La partie graphique est d’une qualité exceptionnelle. Pacheco crée un univers foisonnant, les cases fourmillent de détails. Le décor européen à base de forêts est magnifique. L’encrage de José Rafael Fonteriz sublime le trait du dessinateur. Les couleurs, plutôt vives, de José Villarrubia se marient bien avec l’univers.
Arrowsmith tome 2 est un univers riche avec des thématiques fortes, et un visuel superbe. La fin est frustrante – sur le moment – car le titre est d’une très grande qualité. C’est un fameux coup de cœur, à l’instar du tome 1.
Ils ont kiffé :
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