Batman Arkham – Mister Freeze

Winter is coming !

Quatrième volume des recueils Batman Arkham que Urban Comics nous propose, ce dernier va s’attarder (voir geler sur place) sur Mister Freeze. On retrouve dans ce recueil des auteurs de renom comme Scott Snyder, Paul Dini, Mark Buckingham ou Jason Fabok. On est partit pour 352 pages et il contient ces issues en VO :

Batman #121, Batman #375, Batman #525, Batman: Mister Freeze, Gotham Knights #59, Legends of the Dark Knight #192-196, Batman (New52) Annual #1, DC Beach Blanket Bad Guys Special #1.

La vie, c’est comme un cône glacé…

Mais qui est Mister Freeze ? Autrefois connu sous le nom de Victor Fries, ce scientifique de génie fût victime d’un accident qui le condamna à vivre à jamais dans une armure régulant sa température en-dessous de zéro. Armé d’un canon à glace, il répand sur son passage des vagues de froid et laisse derrière lui ses victimes littéralement pétrifiées, ça, c’est le résumé ! Mais Victor Fries c’est un peu plus que ça !

Première apparition en 1959 dans Batman #121, Fries prendra le nom de Mister Zéro. Toutefois, les bases du personnage ne changeront quasiment pas. La combinaison pour rester au frais, le canon cryogénique et le bocal à poissons sur la tête. C’est en 1966 dans la série télé qu’il deviendra Mister Freeze, le blaze restera et impactera les comics.

Le personnage est malmené jusqu’en 1992 où dans une certaine série animée sur Batman (perso, c’est là que je l’ai kiffé), Paul Dini et Bruce Timm vont donner de l’ampleur à Fries. Profondeur tragique, son cœur va descendre très largement en dessous de zéro. Sa femme, Nora, qui est gravement malade, sera cryogénisée en attente d’un traitement. Le patron de l’époque coupera les vivres aux expériences de Fries, ce qui le rendra légèrement vénère, paf ! accident et transformation en Mister Freeze. Le prénom de Nora (Fries) reste mythique presque comme une certaine Martha.

… Le glaçon friandise

Que retenir de ce gros bloc (de glace) de plus de 350 pages ? Pour moi, trois récits sortent clairement du lot. Le premier avec Batman : Mister Freeze #1 “Coeur de glace”. Paul Dini revient en 1997 et en comic sur ses propres origines. Il va un peu plus loin que la première couche de glace en approfondissant les origines de Victor.

Oui, je dis Victor car il retourne jusqu’à l’enfance du super vilain pour nous montrer que congeler des trucs, bin, c’était déjà un peu sa passion. Son enfance de geek maltraité voir battu. Sa rencontre avec Nora que tout semblait opposer et sa transformation qui le fera passer du côté obscur. Un seul mot revient tout le temps, vengeance.
Batman jouera la montre car Robin est coincé dans un bloc de glace. Intense. Le récit est dessiné par Mark Buckingham, tout en muscles comme les nineties l’ont si bien fait.

Deuxième récit (et le plus long du recueil avec 5 chapitres) nommé “Neige” par JH Williams III, Dan Curtis Johnson et Seth Fisher. On va suivre un Batman débutant qui va monter une équipe de civils qui va pouvoir l’aider et enquêter pour lui. Un truc que je n’avais jamais vu nulle part et qui est hyper bien écrit. A côté de ça, on va re suivre une nouvelle origin story de Victor Fries qui ne change quasiment pas de d’habitude. Ce qui est très fort ici est que les deux histoires vont se recouper bien plus tard. Batman est vraiment en besoin d’aide, et même avec Alfred, je ne l’ai jamais vu aussi humble. Une fin que j’avais vue arriver mais qui fait bien plaisir.

Revisite 52

Et puis, troisième récit que j’avais lu en vo, époque New 52, l’annual #1 de Batman par Scott Snyder, James Tynion IV et surtout, Jason “the goat” Fabok.
Freeze s’évade d’Arkham et Nightwing, Robin et Batou sont sur le coup. Rien d’exceptionnel vous allez me dire. Le tour de force de Snyder et Tynion IV est de revoir une nouvelle fois les origines du méchant. En partant de l’enfance et de ses souvenirs jusqu’à sa transformation en vilain en passant par une Nora qui n’est peut-être pas celle qu’on croit. Tout ça en 30 pages. En arrivant aussi à rattacher tout ça aux ergots de la Cour des hiboux.

Hyper frais et efficace. Deuxième point, les dessins monstrueux de Fabok. Le gars a step up son talent sur le New 52. Digne descendant de David Finch, Mister Freeze fait vraiment peur pour une fois et semble pouvoir rivaliser avec notre chevalier noir.

Origin, tu saoules !

Ce qu’on pourrait reprocher à ce volume est qu’à chaque fois, on revient sur une énième origine story. Ce point négatif est dû au fait que le personnage a toujours eu du mal à s’imposer et a toujours été malmené durant ces années. Il reste pour moi un des ennemis les plus intéressants de Batman. La tragédie de son histoire d’amour nous pousse à se mettre à sa place. Très intelligent, il m’a toujours fait penser à Otto Octavius. Ce personnage mériterait un nouveau gros run comme le Sphinx et poison Ivy ont eu ces dernières années. En espérant que DC lisent ces lignes…en attendant…

En bref, ce Batman Arkham dédié à Mister Freeze fonctionne très bien mais sur un super-vilain malmené au fil des années. Origins story à chaque numéros qui pourrait déranger légèrement. Un ennemi avec une vraie histoire surtout après que Paul Dini et Bruce Timm soient passés par là.