Un divertissement euphorisant s'assumant enfin Capullo en grande forme Le Bat-dino
Point(s) faible(s) :
Des chapitres bonus à la qualité inégale
En résumé
Depuis Batman Metal, les intrigues de la grande (anti) crise de Snyder s’entremêlent, entre la New Justice et le Batman qui rit, et dans un tas de courtes séries et d’évènements. Enfin celles-ci vont se rejoigner pour un concert de feu et de sang, un déchainement de fer et fureur, dans Batman Death Metal.
Infos techniques
Scénario : Scott Snyder, James Tynion IV Dessin : Greg Capullo, Collectif Encrage : Jaime Mendoza Couleur : Collectif Editeur : Urban Comics
epuis Batman Metal, les intrigues de la grande (anti) crise de Snyder s’entremêlent, entre la New Justice et le Batman qui rit, et dans un tas de courtes séries et d’évènements. Enfin celles-ci vont se rejoigner pour un concert de feu et de sang, un déchainement de fer et fureur, dans ce tome 1 de Batman Death Metal.
Un final redouté
Voici donc le départ du final tant attendu et tant redouté. Il faut dire que j’ai depuis les débuts de la saga Metalété autant déçu que séduit, à plusieurs reprises. Un évènement au long cours aussi inégal qu’ambitieux où les pires défauts et les meilleures qualités de l’écriture de Snyder se rejoignent.
C’est donc avec beaucoup d’émotions contradictoires que j’ai commencé la lecture de Death Metal. La victoire du Batman qui rit est totale. Se ralliant à Perpétua, celui est devenu le seigneur d’une terre cauchemardesque dont il définit les règles. Les héros survivants sont emprisonnés ou à sa merci, mais Batman est encore là, dans l’ombre, préparant la résistance. Pour cela l’aide de Wonder Woman, désormais cerbères des enfers, sera cruciale…
Pour tout lecteur de DC se réveillant d’un coma ayant duré trois années, ce résumé est au choix incompréhensible ou ridicule. Mais pour nous (mal) heureusement, ayant suivi le looooong évènement de Snyder, c’est plutôt la routine. Il faut dire que les retournements de situations constants et la surenchère perpétuelle de Metal nous a habitué à autant de folie, de vitesse, de densité. Snyder cherchant constamment le plus, le différent, l’unique, quitte à trop en faire, avec trop de sérieux, et à faire retomber le soufflé rapidement.
Un plaisir coupable
Mais pourtant, avec le point d’orgue de son « run », celui-ci arrive enfin à trouver l’équilibre et le ton qui doivent l’accompagner pour rendre sa lecture agréable, et même à certains moments, euphorisante. Là où Snyder écrivait avec trop de sérieux, de premier degré, Death Metal se permet enfin de se relâcher, de jouer à fond le second degré et l’approche méta, devenant enfin se qu’il doit être : une lecture aussi superficielle que généreuse.
C’est un délire de gosse, un WTF euphorisant, un fan de DC jouant dans son bac à sable préféré avec des jouets qu’il a customisé. Un joker dragon, un dino-batman et allez une couche de Docteur Manhattan par-dessus ! Boum, badaboum, explosiiiooooon ! Fini de rallier tous les concepts du DC univers, de vouloir surpasser ses prédécesseurs, on va s’amuser avec ses propres concepts et désirs dans un divertissement où penser est secondaire, et s’éclater la norme. En prenant un peu de recul donc, et s’assumant enfin, j’ai apprécié le spectacle over the top de Snyder.
Dans une terre apocalyptique et « batisé », les héros se perdent et se rejoignent, l’action est constante, le ton aussi décérébré que régressif fonctionne. Les surprises sont si nombreuses que je vous laisse les découvrir à chaque page, dans les 3 premiers chapitres d’un final étonnamment à la hauteur. Et j’en suis heureux. Mention spéciale au Bat-dino et ses petits bras, je ne m’en suis pas encore remis. Pour cela, Snyder est accompagné d’un Capullo est grande forme, s’éclatant autant que le scénariste avec des designs de héros, de motos, de bâtiments aussi fou les uns que les autres. Le duo est sur la même longueur d’onde et ça fait un bien fou.
Des “bonus” inégaux
Pour nous permettre de vivre la totalité de l’évènement, Urban clôture ce premier recueil avec le premier numéro de Death Metal – Legend of the Dark Knights et le premier numéro également du Death Metal guide book. Deux issues pleines de courtes histoires sur les origines des « bat-méchants » et sur cette terre du Metalverse. Aussi nombreux qu’inégal, des récits plus ou moins long et plus ou moins enthousiasmant avec un nombre d’auteurs invités impressionnant (Garth Ennis, Daniel Warren Johnson, Eduardo Risso, ect). Loin d’être indispensable mais agréable, surtout le guide book, explorant le Metalverse, monde aussi dense qu’impressionnant, un terrain de jeu amusant.
Ce tome 1 de Batman Death Metal est un divertissement sur mesure, aussi régressif qu’euphorisant, Snyder et Capullo s’éclatent et nous aussi, assumant enfin le second degré et la générosité de Metal, plaisir coupable. Je ne pensais pas dire ça, mais vivement la suite.
Ils ont kiffé :
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Ginlange est un peu comme Bruce Wayne, mais en mieux. Aimant cinéma et comics, et parfois les comics au cinéma, il essaiera de partager au mieux ses coups de cœur et coups de gueule avec vous, pour votre plus grand plaisir. Ave Lynch.
Depuis Batman Metal, les intrigues de la grande (anti) crise de Snyder s’entremêlent, entre la New Justice et le Batman qui rit, et dans un tas de courtes séries et d’évènements. Enfin celles-ci vont se rejoigner pour un concert de feu et de sang, un déchainement de fer et fureur, dans Batman Death Metal.
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