Plus d’espoir ?
A
ujourd’hui devait sortir dans nos librairies un nouveau pavé de près de 500 pages proposé par Urban Comics, une nouvelle marche nous menant vers Death Metal, Batman Metal : Le multivers noir. Malheureusement, vous devez maintenant être au courant, à part les quelques uns roupillant dans la Batcave, le confinement 2.0 vient de commencer.
Une fois de plus, nos sorties seront reportées et nos libraires indépendants plus que jamais en danger. Alors n’hésitez pas pendant ces quelques semaines de vie entre parenthèses à faire votre liste de futurs biens à acquérir dès la réouverture de nos libraires adorés. Ils en auront besoin. Si vous êtes fan de DC, Batman Metal : le multivers noir fera peut être partie de celle-ci.
Un recueil sous le signe de la réinvention
Comme son nom l’indique, voici une nouvelle œuvre s’intégrant dans l’évènement Batman Metal de Snyder. Urban nous propose donc, dans une édition bien remplie, les cinq chapitres de Tales from the dark multiverse. Pour ceux qui se poseraient la question, je vais répondre de but en blanc : cette œuvre n’est en rien indispensable dans la compréhension de l’évènement et de la continuité de DC. Néanmoins, cette lecture s’avère plaisante à plus d’un titre comme nous allons maintenant l’évoquer.
Les cinq chapitres de Tales from the dark multiverse vont explorer une fois de plus le multivers noir de DC, les différentes terres pour une continuité réinventée et assombrie. Ainsi, cinq grands évènements ou crises de DC Comics sont réinventés à la sauce « Métal ». Le liant entre ces cinq histoires sera l’être capable de passer d’un cosmos à l’autre et d’observer les différentes terres parallèles : Tempus Fuginaut. Le choix de ces cinq grands évènements est intéressant, il se compose de Batman Knightfall et la mort de Superman. Mais également de Blackest Night, Infinite Crisis, Le contrat Judas.
Evidemment, il faudra pour apprécier pleinement cette lecture une certaine connaissance de l’univers DC Comics. Pourtant, il faut à cet égard saluer le travail éditorial d’Urban Comics, nous proposant après chacun des chapitres un numéro important de l’évènement revisité en question. Le plus souvent, le premier numéro de la crise ou du run en question. Ainsi, même de nouveaux lecteurs pourront se plonger dans ce What if si particulier.
La face sombre des héros de DC
Le premier chapitre, Batman Knightfall, est l’un de mes favoris de ce What if. Etant particulièrement fan du personnage d’Azrael, j’étais très curieux. Cette vision d’un Batman ne parvenant pas à reprendre le contrôle de sa ville et d’un Jean-Paul Valley réussissant à réinventer Gotham à son image est particulièrement délectable. Le scénario de Snyder et Higgins fonctionne à merveille. Comme dans tout l’évènement Metal, le sombre et le noir profond sont mis en avant, mais toute cette dystopie « azraelienne » est particulièrement bien travaillée et surprenante.
Le deuxième chapitre se concentrant sur la saga La mort de Superman est tout aussi sombre et nihiliste que la précédente. Dans celui-ci, Lois Lane ne supporte pas la mort de son bien-aimé, et acquérant un pouvoir kryptonien décide de terminer son œuvre de manière bien plus violente. Ce chapitre m’a moins emballé que le précédent. Plus porté sur l’action, le scénario de Jeff Loveness s’avère également beaucoup plus manichéen que le premier d’entre eux, et les traits de Brad Walker un peu datés.
Des équipes plus que jamais fragilisées
Le troisième chapitre consacré à Blackest Night est lui plus ambitieux et foisonnant. Une belle réinvention des concepts de Geoff Johns dans un conflit cosmique. Les personnages de Lobo et Mister Miracle sont bien mis en avant. Le chapitre quatre quant à lui sur Infinite Crisis est scénarisé par James Tynion IV et est particulièrement plaisant à parcourir. Infinite Crisis est l’une de mes crises préférées de DC Comics et est ici réinventée de manière sombre et rafraichissante. De plus, les dessins d’Aaron Lopresti sont les plus élégants de ce recueil.
Le dernier chapitre réinvente quant à lui l’évènement Le contrat Judas. C’était le seul évènement que je n’avais pas lu auparavant. Je ne me suis encore jamais plongé dans le run des Teen Titans de George Perez. Shame on me. J’ai, pour le coup, lu le numéro proposé de l’évènement en question avant son What if. Cela m’a plus que jamais donné envie de lire du Teen Titans. Sa réinvention par Kyle Higgins et Mat Groom est plaisante. Ils réécrivent le personnage de Terra (que je ne connaissais pas auparavant) de manière intéressante. Son point faible sera le dessin de Tom Raney qui est, selon moi, un peu trop grossier. Se clôturant par une galerie de couvertures alternatives et de croquis, l’édition s’avère être une franche réussite.
Batman Metal : le multivers noir n’est pas un indispensable, et n’a pas d’importance dans la continuité de Métal. Pourtant, ce What if sombre et nihiliste est une lecture plaisante et efficace. Les évènements revisités sont bien choisis et le traitement souvent pertinent.
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