Batman Rebirth Tome 8
Point(s) fort(s) :
Les dessins.
Point(s) faible(s) :
Une histoire de 1983 pas vraiment utile.
Batman Rebirth Tome 8 est une vraie déception concernant le final du mariage. Par contre l’arc sur Mr Freeze est vraiment très bon avec des dialogues convaincants et un sous texte très intéressant. Le gros point fort de ce volume étant les dessins qui sont tout simplement à couper le souffle.
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Editeur : Urban Comics
Jusqu’à ce que la mort les sépare
L’avis de Spider-Matt :
ous y voilà. Le fameux numéro #50 qui doit voir Batman et Catwoman se dire oui pour le meilleur et pour le pire. Mais avant ça nous avons droit au numéro #44 qui honnêtement n’apporte pas grand chose. Encore un numéro qui nous fait patienter et qui décortique la relation entre Bruce et Selina sans apporter quoique ce soit de réellement neuf. Bref, nous voici à ce numéro #50 donc. Et personnellement, je l’ai pris comme une douche froide. Comme un bon gros doigt d’honneur de Tom King envers ses lecteurs. Le pire, c’est qu’il justifie ce qui se passe dans ce numéro par une raison qui tient en une seule case totalement risible et sortie de nulle part. Du grand n’importe quoi qui donne une autre vision sur tout le travail de King sur Batman depuis cinquante numéros. Un bon gros gâchis.
Et comme si ça ne suffisait pas Urban retourne le couteau dans la plaie et nous ressort un vieux numéro d’avril 1983 qui voit les deux personnages faire équipe. C’est bon je crois qu’on s’est assez foutu de nous comme ça. On peut passer à autre chose maintenant ? Surtout que l’histoire n’apporte pas grand chose a tout ce qui s’est déjà dit dans le numéro #44.
Les trois derniers numéros de ce volume sont fort heureusement beaucoup mieux. Nous y voyons un Batman froid, en colère et prêt à tout pour mettre fin à une série de meurtres dont tous les éléments semblent désigner un coupable tout trouvé : Mr Freeze. Dans sa hâte il l’arrête (en le tabassant quand même un peu, faut pas déconner) et le remet aux autorités. Mais ensuite il doute. Et si Freeze n’y étais pour rien ? Si sa haine avait obscurci son jugement ? Mais voilà que Bruce Wayne est appelé à participer au jury qui doit statuer sur le sort de Freeze. Et contre toute attente il va se retrouver à essayer de convaincre tous les membre du jury de la possible innocence du suspect. Une très bonne histoire très bien écrite et passionnante. Voir Bruce attaquer son alter ego pour défendre un criminel est agréable à lire et très malin. Voir les autres membres du jury défendre Batman en racontant chacun son lien avec le Chevalier Noir nous montrera comment celui-ci est vu par le commun des mortels. Comme un Dieu qui ne se trompe jamais. Un gros travail est fait sur les dialogues et surtout sur les monologues de Bruce, qui tente de déconstruire le mythe de Batman. L’état d’esprit de Batman va orienter la suite du run de King et nous en voyons ici les prémisses. Avec ses trois numéros un regain d’espoir se faire ressentir quant à la qualité de ce que veut raconter King. Croisons donc les doigts. Très fort.
Notons également que le comics fait 208 pages mais qu’environ 50 pages ne sont en réalité que de simples bonus en fin de volume.
La partie graphique de l’ensemble de ce volume est excellente. Que ce soit Mikel Janin, Joëlle Jones ou encore Lee Weeks, tous font du très bon travail et nous offrent un spectacle visuel à couper le souffle. De plus pour le numéro #50 énormément d’artiste ont été invités à dessiner sur une page le couple Batman/Catwoman et c’est vraiment époustouflant à regarder.
Bref, Batman Rebirth Tome 8 est une vraie déception concernant le final du mariage. Par contre l’arc sur Mr Freeze est vraiment très bon avec des dialogues convaincants et un sous texte très intéressant. Le gros point fort de ce volume étant les dessins qui sont tout simplement à couper le souffle.
La note de Spider-Matt :
L’avis de Comics Grincheux :
Ah, le fameux tome contenant le mariage ! Alors, mariés, pas mariés ? Au fond, peu importe.
Que dire de ce numéro soit-disant événement ? Déjà, qu’il est surtout le fruit d’une aberration éditoriale qui parasite l’histoire que nous raconte Tom King. Que l’on soit d’accord ou non avec l’issue de cet épisode, le numéro reste un pivot dans le travail que l’auteur a entrepris sur le personnage. Précis, il continue à explorer le rapport entre Batman et le bonheur. Mais ce numéro se retrouve flingué par des pages spéciales dessinées par des artistes invités et qui n’ont aucun intérêt si ce n’est répéter la relation compliquée entre Batman et Catwoman. Cela ne fait que contribuer à renforcer le sentiment répétitif de l’histoire racontée par l’auteur. D’autant que ce n’est pas le seul problème du numéro, puisqu’il est gâché par un artifice narratif d’une facilité déconcertante et légèrement agaçante et qu’il prend très mal appui sur la confrontation entre Catwoman et le Joker. C’est dommage parce que le travail de Mikel Janin aux planches est absolument superbe.
La bonne idée de Urban reste d’avoir mis le numéro 44 juste avant, celui où Selina va chercher sa robe. Le numéro est superbe, partagé entre l’artiste espagnol et Joelle Jones, on se retrouve avec des dessins fins et aux compositions fines et sublimes. C’est aussi une plongée dans la psyché de cette femme, souvent reléguée au rang de personnage secondaire. C’est aussi ce numéro qui rend encore plus incompréhensible les pages spéciales du numéro 50 puisque tout est dit ici sur le passé de Bat et Cat.
Par contre, j’ai du mal à comprendre l’intérêt de ce vieil épisode de The brave & the bold. Néanmoins, le bonus montrant le script du numéro 44 est passionnant. Montrant à quel point Tom King aime plonger dans l’histoire de son héros, elle rend compte d’un travail proche d’un archiviste.
La suite mettra en place un arc superbe. Certainement, le meilleur arc que l’auteur aie proposé dans son run, d’après moi. C’est bien simple, en explorant la relation entre Batman et Bruce Wayne, il fait écho à la schizophrénie du personnage ainsi qu’au délicat combat qu’il mène pour garder foi en son combat. Au-delà du remake de Douze hommes en colère que l’auteur met en œuvre, c’est surtout un excellent portrait sur la fragilité des super-héros. De plus, les dessins de Lee Weeks sont absolument magnifiques, proposant un travail sur les visages assez dingue et une mise en case excellente.
Bref, c’est un tome complexe à juger. Un numéro 50 gâché par un processus éditorial légèrement crétin et des éléments narratifs faciles. Pourtant, au-delà de ce numéro, on a à faire à un arc excellent qui analyse superbement le rapport entre Batman et Bruce Wayne avec une maestria absolue.
La note de Comics Grincheux :
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