Batman Vs Deathstroke
Point(s) fort(s) :
La générosité de l'action.
Un très bon rythme avec de nombreux rebondissements et twists.
Pourra intéresser les néophytes à la série Deathstroke.
Point(s) faible(s) :
Une remise en cause de la filiation Bruce/Damian peu pertinente.
Ce Batman VS Deathstroke est étrange. Bien mené, rythmé et dynamique, le récit ennuiera certainement les lecteurs réguliers de Deathstroke Rebirth. L’attrait de Batman est limité, tant le personnage est écrit de façon très particulière.
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Editeur : Urban Comics
Fight !
Batman Vs Deathstroke est présenté comme un tome unique par Urban Comics. Si vous pouvez tout à fait lire l’intrigue sans avoir lu la série Deathstroke, vous passerez à côté du thème global que Christopher Priest développe.
En effet, le focus sur la famille fait par l’auteur prend ici une nouvelle dimension avec un affrontement contre Batman. À l’origine de ça, un test ADN qui remet en cause la filiation entre Bruce Wayne et Damian, le fils qu’il a eu avec Talia Al’Ghul. Si ce point de départ pourra faire lever ou froncer quelques sourcils (les miens, compris), il n’en est pas moins intéressant pris dans la thématique de la série.
Une redite
Christopher Priest va mettre en avant le mercenaire, le Chevalier Noir ainsi que leurs enfants : Damian, Rose et Jericho. Il créé aussi un lien entre Wintergreen et Alfred, les deux pères de substitution des personnages. Cela donne un tissu relationnel intéressant et qui permet de mettre en place des séquences aux dialogues à tiroirs intéressantes. Les jeux de dupes, les twists et les manipulations sont légion.
Problème : arrivé à la fin du tome, on se demande quelle était l’utilité de tout ça. Si tout est bien mené, avec un rythme agréable, pour ceux qui suivent Deahtstroke, cela sonne comme un gros ralentissement de l’intrigue. Les fans de Batman s’en ficheront et auront l’impression de lire un retour en arrière face à Batman & Robin qui a déjà abordé ce thème. Surtout, le personnage du Chevalier Noir est écrit d’une façon un peu extrême. Très direct, souvent très violent, le personnage dénote un peu face aux travaux d’autres auteurs.
Accessible aux néophytes
Dès lors, si on ne s’ennuie pas, on se fait quand même gentiment chier. L’intrigue aura peut-être plus d’intérêt pour des néophytes qui ne connaissent pas les personnages, ni leurs relations. Elle permet de présenter les relations unissant une portion de l’univers DC pas forcément très connue.
C’est d’autant plus agréable que la partie graphique est jolie. Carlo Pagulayan nous a déjà régalés sur la série Deathstroke Rebirth et il continue ici à bien mettre en cases le script de Christopher Priest. Moins bavard qu’à l’accoutumée, il peut alors s’amuser avec des découpages virevoltants, vifs et ultra-dynamiques. Du très bon mainstream, donc.
Bref, ce Batman VS Deathstroke est étrange. Bien mené, rythmé et dynamique, le récit ennuiera certainement les lecteurs réguliers de Deathstroke Rebirth. L’attrait de Batman est limité, tant le personnage est écrit de façon très particulière.
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