Black Badge

Noir, c’est noir !

Black Badge est la nouvelle BD de Matt Kindt éditée par Futuropolis. Une branche secrète des scouts ? J’en suis ! Mes filles sont chez les scouts marins, alors je me renseigne au cas où !

Black badge, c’est quoi ?

On connaît tous les branches des scouts classiques, mais ici on vous propose de suivre l’élite, une branche secrète. Mais attention dans cette branche du Black Badge, ce n’est plus le feu de camp et les cabanes que nos jeunes amis vont apprendre mais plutôt les explosifs et le combat rapproché.

Vous le verrez d’ailleurs rapidement, les Black Badge sont envoyés dans des missions en Corée du Nord ou Sibérie afin d’exfiltrer, détruire, provoquer des émeutes … Bien loin de l’idée d’un camps scout pendant les vacances d’été avec l’odeur du Marshmallow grillé au feu de bois. Ici, les meilleurs enfants issus des parcours classiques sont recrutés en fonction de leurs aptitudes complémentaires et se retrouve sur une île pour parfaire leur lien, le camp Wayword.

Même dans une organisation comme celle-ci, les apparences peuvent être trompeuses. Et encore plus quand ils vont se retrouver dans un jamboree un peu particulier. Ils vont tomber sur d’autres scouts d’élite. Evidemment, le but de ce rassemblement est de savoir qui sont les meilleurs des meilleurs. A ce stade, j’ai eu peur que ça vire en un simple Hunger Games entre équipe de scout sur une île isolé. Mais ce passage n’est qu’un ingrédient dans la trame principale et permet d’introduire des groupes scouts qui vont intervenir dans la suite.

Un récit politique

Le livre s’articule en 3 parties, la connaissance du groupe Black Badge, la connaissance des autres groupes et enfin l’affrontement du véritable ennemis et résolution des intrigues tissé de-ci de là. Une construction classique mais efficace.  La force de Matt Kindt (à qui l’on doit Grass Kings par exemple) se retrouve dans la construction des personnages. Des jeunes aux caractères bien trempés mais qui feront preuve d’une qualité indispensable chez les scouts, la solidarité.

L’auteur glisse quelques messages politique et idéologique au travers des missions visant à renverser des dictatures, ou encore en croisant des groupes rebelles et finissant même sur un final humanitaire au Venezuela. La manipulation des jeunes pour en faire une arme est forcément un message sous jacent. Pour ma part j’aurais aimé un peu plus de profondeur dans ce domaine, qu’il soit moins caché entre les cases. Un manque qui ne vient pas entacher un sentiment global très bon.

Au niveau du dessin, j’aime beaucoup la colorisation assez grossière et les traits épais qui ne se limite pas au cases. Ils n’ont pas peur de déborder. Le même style que l’on retrouve dans Grass King. Les couleurs sont aussi bien utilisés dans les changements de tons lors des flash blacks qui ponctuent le livre. Après je conçois que le style de Tyler Jenkins est particulier et ne conviendra pas à tous le monde.

Si vous envisagez d’inscrire votre enfant chez les scouts, je vous conseille de lire la BD Black Badge, on sait jamais si on leur propose ! Au-delà de ça, si vous aimez l’espionnage, l’infiltration ou encore la débrouille dans les bois, je vous conseille de lire le récit.

Ils ont kiffé :