Panthère dans l’espace !
Après une première partie de run que j’ai trouvé excellente, Ta-Nehesi Coates revient et il change totalement son fusil d’épaule ! Exit l’analyse politique sur la notion d’État, de souverain et le peuple, cette fois, on plonge dans la science-fiction.
Tout oublié
On commence donc avec un T’Challa qui a tout oublié, jusqu’à son nom et se retrouve à être esclave sur une planète étrange. Il est plongé dans un univers où le Wakanda s’est étendu jusqu’à développer un Empire intergalactique. Pourtant, quelque chose de pourri semble se tramer et on est face à un Wakanda très différent. Rapidement, l’histoire va évoluer et notre héros va rencontrer des rebelles, chercher des réponses et entrevoir la réalité de cet Empire.
En bon essayiste politique, Ta-Nehesi Coates parsème son récit de réflexions politiques et surtout de parallèles avec la situation des afro-américains. Le premier problème, c’est que contrairement aux arcs précédents, la politique et la réflexion sont mises de côté pour quelque chose de plus frontal. Pourtant, l’auteur est très bon dans sa gestion de l’action. Les séquences sont très bonnes et parfaitement servies par les dessins de Daniel Acuna. Mais là où l’action est excellente, la mise en place de l’histoire et la quête de réponses de T’Challa n’avancent que trop peu. Arrivé à la fin du tome, on se retrouve avec un goût d’inachevé, tout a trop peu avancé pour que le lectorat soit satisfait.
Réinvention spatiale.
C’est dommage car l’univers mis en place et cet Empire intriguent. Quelques indices glissés par-ci, par-là permettent de comprendre la réalité de cette situation nouvelle mais rien n’est certain. Ce Wakanda nouveau pose une menace crédible et surtout, l’auteur se permet de réutiliser certains concepts de l’univers Marvel et semble s’éclater à les réinventer et les manipuler afin de les plier à son scénario. Le numéro final achevant de nous laisser dans l’expectative la plus totale. On est à la fois curieux de voir où l’auteur veut nous emmener mais également inquiet de ne pas être satisfait. Ni par les réponses apportées, ni par la direction de l’histoire qui semble parfois en pilote automatique. En effet, la manipulation des concepts et les réinventions multiples semblent plus intéresser Coates que la tenue d’un discours construit. La fin de l’arc dans le prochain tome achèvera peut-être de nous donner un avis définitif.
Du côté des planches, Daniel Acuna s’éclate complètement. L’espace et le nouveau contexte lui permettent d’inventer plein d’éléments et sa prestation éclate littéralement la rétine. Que ce soit pour les dialogues ou pour les séquences d’action, l’artiste est incroyable de précision et permet de nous embarquer là-dedans en oubliant pendant quelques temps, les problèmes du scénario. Pour le dernier numéro, c’est Jen Bartel qui s’y colle et je suis fan de son style. Fin, élégant et précis, son trait est superbe et donne un nouvel aspect à cet Empire intergalactique du Wakanda.
Bref, cette relance de Black Panther au tome 1 est complexe à appréhender. Tout autant bluffante dans ses idées et son nouveau postulat, elle est aussi décevante car on sent une histoire qui avance très doucement. Néanmoins, les plus curieux pourront se régaler grâce à de superbes dessins.
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