Blue Flame
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
Blue Flame est un excellent récit indépendant super-héroïque. Même si le récit pourra par moments désorienter le lecteur, celui-ci se raccrochera aux thématiques prenantes. Comme la déconstruction du mythe du super-héros et le deuil ainsi qu’à la douceur lancinante des dessins.
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Editeur : 404 Comics
Is this burning
Blue Flame est un récit-super-héroïque publié par 404 éditions. Le récit traite des aventures de Sam Brausam, chauffagiste le jour et protecteur masqué de Milwaukee, Blue Flame, la nuit. Sam fait partie d’un groupe de super-héros “La brigade nocturne“. Lors d’une convention les réunissant avec leurs fans, un individu ouvre le feu et tue des spectateurs et l’ensemble des membres de la brigade, sauf Blue Flame. En même temps Blue Flame est réquisitionné par une fédération galactique qui considère l’espèce humaine comme une menace pour l’équilibre de l’univers. Le super-héros américain a été désigné d’office comme avocat lors du procès qui jugera si la Terre sera détruite ou pas.
Pas de chichis
Blue Flame est un titre de Christopher Cantwell qui nous avait gratifié de l’excellent et inattendu Everything (critique à lire ici). S’essayant au genre super-héroïque, l’auteur m’a quelque peu décontenancé lors des premières pages de l’ouvrage. En effet, il prend le parti de nous plonger dans le quotidien extraordinaire de Blue Flame. Je fus déconcerté car, n’étant pas expert des super-slips et n’ayant pas d’origin story au personnage. Même, je finis par croire que Blue Flame était un super-héros qui avait déjà bénéficié de séries précédentes. Que nenni, Blue Flame est tout neuf ! L’immersion rapide et sans chichis permet au lecteur d’entrer dans le bain et de profiter d’un récit tout en profondeur.
Un récit schizophrène
Sans en dire trop sur l’intrigue de Blue Flame, je dirai qu’on retrouve une sensation d’étrangeté comme dans Everything. Christopher Cantwell ne me prit pas par la main. Néanmoins, je restai par moments décontenancé (dans le bon sens du terme) par sa trame narrative. Deux histoires arrivent au héros, qui semblent au final simultanées sans que cela soit matériellement possible. Je pense que si cela vient à faire lever un sourcil au lecteur, cela est rapidement balayé par les enjeux hyper prenants que revêtent chacune de ses deux situations. Même si la plausibilité de leur concomitance temporelle n’est pas explicitée, je n’ai personnellement eu aucun mal à trouver une explication. Parce qu’au final, cela n’a aucune importance quant au message que souhaite transmettre l’auteur.
et très profond
Je ne vais pas faire durer le suspens, j’ai trouvé Blue Flame excellent. Le titre traite de problématiques diverses, particulièrement du syndrome du survivant. Avec justesse et sans pathos. Il traite aussi de ce qui pousse les super-héros, ce qui les anime, sous un angle intéressant et moins “glorieux”. La partie “galactique” m’aura un peu moins emballé. En effet Christopher Cantwell traite de ce qui fait de nous des humains d’une manière assez classique, qui peu manquer un peu d’originalité. Sur cette partie, c’est le dénouement qui m’aura particulièrement plu, mais je n’en dis pas plus.
Des dessins tout en douceur
Adam Gorham nous livre un dessin tout en douceur, avec un trait très propre et clair qui enrobe le titre d’une douceur mélancolique. Si l’on peut chipoter en déplorant la présence d’une patte graphique forte, j’ai personnellement beaucoup aimé les graphismes et couleur du titre qui viennent accompagner, en se mettant presque en retrait, la narration qui est bien plus “puissante”.
Bref, Blue Flame est un excellent récit indépendant super-héroïque. Le récit pourra par moments désorienter le lecteur. Il se raccrochera aux thématiques prenantes et à la douceur lancinante des dessins.
Ils ont kiffé :
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