BRZRKR tome 2

The God That failed

BRZRKR tome 2  était attendu au tournant. En effet, le 1er volume avait été un petit succès commercial dans l’industrie du comic-book VF. Probablement grâce à une communication très active de la part des Éditions Delcourt qui avaient su mettre en avant l’un des co-auteurs : Keanu Reeves. Je fus le premier à être agréablement surpris par un titre bourré d’action, nerveux, violent bien que très attendu dans son déroulé. N’empêche que dès que je reçus le tome 2, je me mis à le lire (et j’ai beaucoup de lecture en retard !).

Virage biblique

BRZRKR tome 2 reprend le récit avec un Unute dont la mémoire ancestrale a finit par revenir. Ou du moins dont quelques bribes ont fini par revenir. Si vous n’avez pas le le 1er tome (critique à lire ici), arrêtez la lecture de cet article, car vous allez vous faire divulgâcher.

Pour les autres, nous apprenions que Unute est en réalité une sorte de Dieu millénaire, invoqué par sa tribu pour les protéger. Mais lorsque l’on a plusieurs dizaines de milliers d’années, le temps nous semble long et le désir de mort se fait de plus en plus prégnant.

Scénario digne d’un blockbuster ciné

Matt Kindt et Keanu Reeves nous offrent un scénario sensationnel. Non. Matt Kindt et Keanu Reeves nous offrent un scénario à sensation. L’exploitation du mythe de l’être immortel est tout à fait réussi dans le sens où les ficelles que tirent les auteurs font sonner les bonnes cloches chez le lecteur. Le fantasme est très bien entretenu mais sans aucune originalité. Ce qui ne participe pas du tout à rendre le scénario sensationnel. Je demeure cependant assez fan du style de Matt Kindt, qui comme dans son run sur Ninjak, réussit parfaitement à maintenir en haleine son lectorat en lui offrant ce qu’il veut. Pour faire plus clair, le scénario de BRZRKR tome 2 est simple mais diablement efficace.

Un dessin plus lisible

Soyons francs. Le dessin de la série BRZRKR n’est pas ce qu’il y a de plus mis en avant. Il n’en demeure pas moins honnête. Parfois le 1er tome avait pu souffrir d’un graphisme trop fourmillant, trop éclaboussant d’effets de lumières et de mouvements. Cela avait pu nuire à la lisibilité de l’ouvrage. Le trait de Ron Garney est ici quelque peu plus réservé et agresse moins la rétine. Je m’interroge tout de même sur le changement de character design du héros. Je n’ai pas pris soin de le vérifier avec le tome 1 sous les yeux, mais j’ai eu du mal à reconnaître ses traits dans le tome 2. Irais-je jusqu’à penser que dans le tome 1, ses traits étaient ceux de Keanu Reeves pour attirer le chaland et que le tome 2 c’est celui de l’émancipation ?

Bref, n’en déplaise à ses détracteurs, le tome 2 de BRZRKR est une réussite. Il propulse la série dans une autre catégorie. De lecture sympathique, la série devient prenante et se transforme en l’un des meilleurs titres d’action-aventure de l’année. Et croyez moi, je suis le premier surpris.

Ils ont kiffé :

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