Conan le Cimérien : La citadelle écarlate

Par Crom !

Conan, personnage crée par Robert Ervin Howard en 1932, connait de nombreuses adaptations en comics que ça soit chez Dark Horse ou Marvel. Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille vivement la vidéo de notre ami Chris.

Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la version de Conan que nous offrent les éditions Glénat. Cette série était passée complètement sous mes radars jusqu’à ce tome 5 : Conan Le Cimmérien : La citadelle écarlate. Mais avant d’attaquer sur ce titre, présentons en quelques mots cette collection. Robert Ervin Howard a écrit les aventures de Conan dans 21 tomes indépendants. Glénat offre la liberté à des auteurs de faire une interprétation d’un tome à leur façon avec leur vision et avec la seule contrainte de faire tenir l’histoire sur un seul tome. Il n’y a donc aucun soucis pour commencer par ce 5ème tome comme j’ai pu le faire.

Revenons donc à ce tome 5, Conan, alors roi de d’Aquilonie, se retrouve capturé dans une bataille sanglante où son armée est décimée. Il s’avère qu’il est tombé dans un guet-appens mené par des traîtres à la couronne. Il est emmené dans la Citadelle écarlate et enfermé dans la geôle la plus sordide qui soit pour le pousser à abdiquer. Cependant le roi-guerrier n’est pas connu pour lâcher le morceau si vite et va tenter de s’échapper, d’autant plus qu’il sait que l’armée ennemie marche sur sa ville.

Difficile pour moi de dire si l’adaptation est bonne ou pas car je n’ai pas lu le roman dont l’histoire est tirée. Par contre, le scénario que nous présente Luc Brunschwig tient la route, je n’ai pas senti de ficelle ou de facilité qui aurait pu être utilisée pour tailler dans le gras d’un roman. Mon sentiment par contre, c’est que c’est court, c’est le genre de récit épique qui mériterait sans problème le double de pages. Cependant, c’est l’exercice imposé par la collection. On y retrouve tout de même des complots politiques, trahisons et ils ne sont pas expédiés, on saisit la tension dans les dialogues et combats. Il est intéressant de voir Conan en Roi avec le poids d’un peuple à défendre et à diriger, quels sont les choix judicieux à prendre ? Le Conan décrit ici, vous l’aurez compris est loin de la montagne de muscles que le cliché du personnage renvoie.

Quand au duo Etienne Le Roux et Hubert sur le dessin et la couleur, ils réalisent un travail très propre et plaisant, nous baignant dans l’Héroic Fantasy de belle manière. Le bestiaire est suffisamment riche pour que les auteurs se (et nous) fassent plaisir. Et même s’il y a que très peu de scènes de guerre, elles sont plutôt bien maîtrisées par Etienne Le Roux. Le Conan présent est aussi assez différent de celui que l’on voit dans le pages des comics, moins bodybuildé, plus âgé, à l’allure sage et très charismatique, une version qui marche bien dans cette nouvelle.

Conan le Cimmérien dans une version franco-belge de toute beauté, retrouvez le héros âgé et plus sage qu’à l’habitude dans une histoire un peu courte mais maîtrisée.

Ils ont kiffé :