Criminal Intégrale 1
Point(s) fort(s) :
L'ambiance
Le début d'une grande fresque criminelle
Point(s) faible(s) :
Leo Patterson est voleur minutieux. Pourtant, il participe à un braquage alors qu’il sait que cela va mal tourner. Après des années dans l’armée, Tracy Lawless revient à Bay City pour trouver l’assassin de son frère. Dans les années 70, Jake Brown dit la Grogne est mêlé à une sombre histoire.
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Editeur : Delcourt
Le crime ne paie pas
Criminal Intégrale 1 rassemble les premières histoires de la grande saga criminelle d’Ed Brubaker et Sean Phillips. Cette saga chorale marque les débuts en indépendant du duo mythique qui cherchait encore sa voix.
Criminal est un grand tableau du crime dans la ville fictive de Bay City. Chaque histoire fonctionne seule, et ajoute une couche à la description sombre de la ville.
Lâche !
La première histoire suit Leo Patterson, un voleur doué mais cadenassé par ses règles strictes. L’appât du gain le pousse à accepter un coup qui tourne mal. Cet arc est une parfaite introduction à l’univers de Criminal. Leo est un des personnages centraux. Pleins de petits détails auront un développement plus grand dans les autres histoires.
Ed Brubaker et Sean Phillips proposent un récit classique. Ils n’osent pas autant que sur leur série précédente, l’exceptionnelle Sleeper. Le scénariste déroule un polar traditionnel dans son déroulé. Les rebondissements ne sont pas surprenants. Le dessinateur est au niveau question dessin. Son découpage est hyper classique par contre.
Impitoyable
Le second arc met en scène le retour de Tracy Lawless. Ce dernier souhaite découvrir qui a tué son frère. Le personnage principal est un tueur implacable qui possède malgré tout un code moral. L’histoire de Brubaker est à nouveau un peu convenue. La grande révélation est plus réussie, mais le reste est classique. Un humour noir sympathique traverse le récit. Aux dessins, Phillips est bon. Néanmoins, il ne sort pas de sa zone de confort.
Morts en sursis
Le dernier arc est composé de trois chapitres et de trois points de vue sur une même histoire. Ed Brubaker signe sa meilleure histoire de l’album. Le récit est non-linéaire. Chaque chapitre apporte une couche supplémentaire au récit. Sean Phillips est fidèle à lui-même dans son style qui lui est propre.
Tout l’album est mis en couleur par Val Staples. Le coloriste se met au diapason avec le dessinateur pour créer de belles ambiances sombres et poisseuses. Cette intégrale se conclut par de très nombreux bonus dont une courte histoire bien malaisante.
Criminal Intégrale 1 n’est pas la meilleure œuvre de Brubaker et Phillips. Le duo cherche sa voix. Bien que les histoires soient classiques dans leur fond comme dans leur forme, l’ouvrage est de qualité et hautement recommandable.
Ils ont kiffé :
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