Le quatrième tome de Superman Infinite est parmi nous et achève la Saga de Warworld. Mais est-ce que la qualité du récit de Phillip Kennedy Johnson se maintient ? Superman parviendra-t-il à libérer les Phaelosiens ? Et au passage, pourra-t-il sauver les membres de son équipe ? La réponse… Tout de suite !

L’espoir de Superman face à Warworld

Avec l’aide de Midnigther et de Steel, Clark est parvenu à libérer des prisonniers et à lancer une rébellion. Mais devant eux se dressent les forces de Mongul-Qui-Est, sans parler des secrets enfouis au plus profond de Warworld.

Sans vouloir spoiler l’intrigue, ce tome est vraiment complet. On est très loin d’un déluge d’action chaotique comme on pouvait le craindre. De plus, le scénariste parvient à faire vivre cette rébellion par les esclaves retenus et non uniquement par les actions de Superman.

Mais Mongul-Qui-Est n’est pas seul. Il dispose de son armée et de ses suivants. Chacun d’entre eux se voit un peu travailler et attribuer au moins une origine rapide. Rien de bien folichon, mais c’est tout ce que je demandais sur des ennemis qui ne resteront pas.

Comme souvent, le plus intéressant n’est pas les scènes de combats (qui savent être grandioses, grâce aux excellents dessinateurs). Ce sont les moments plus calmes, où l’on apprend l’origine du Mongul-Qui-Est actuel et même du tout premier Mongul. L’opposition est claire entre Superman et Mongul, l’incarnation de l’espoir face à un être mû par le désespoir et l’apathie. À cet égard, le numéro annual au milieu du tome frappe très fort et pourra presque arracher une larme à certaines personnes.

Au-delà ce numéro, c’est la force de Superman qui brille. Non pas par ses pouvoirs dont il est privé, mais par sa volonté infaillible de ne jamais abandonner, peu importe à quel point la situation est impossible. Sa capacité à inspirer les autres reste sa plus grande force.

Peut-importe la situation, Superman n’abandonnera jamais. Même face à un ancien allié

Et après Warworld ?

Cependant, la Saga du Warworld ne marque pas la fin du travail de Phillip Kennedy Johnson sur l’Homme d’Acier. L’auteur en profite aussi pour lancer de nouvelles pistes scénaristiques. Et celles-ci sont très intéressantes. Reste à savoir comment elles seront exploitées.

Pour poursuivre, un court mot sur les dessins. Si on retrouve un grand nombre de dessinateurs, le niveau est très élevé. Que cela soit les planches superbes de Ricardo Federici, de Will Conrad, Miguel Mendonça ou encore Fico Ossio. Chacun d’eux a un style propre et cela fonctionne même si Fico Ossio a tendance à donner beaucoup (trop) de muscles à Superman.

Seul défaut à l’ombre de ce tome : on sent un peu l’influence de l’éditeur sur le titre. En effet, il est fort possible que l’arc aurait pu durer sans souci six numéros de plus. Mais Dark Crisis arrivant, il fallait ramener Clark Kent chez lui. Rien de bien grave qui nuit au plaisir de la lecture. On pourra aussi regretter que Urban Comics n’ait pas inclus certains back-ups se passant sur Terre avec l’étude du Fragment Genèse par Steel et Lois Lane.

En conclusion, si vous aimez les trois premiers tomes, jetez-vous sur celui-ci ! Et si vous hésitez encore à vous lancer dans Superman Infinite, n’hésitez pas ! Pour ses 85 ans, le super-héros est gâté ! De l’épique, de l’émotion et une ou deux touches d’humour sont là. Tout ce que l’on peut demander à un comics sur l’Homme d’Acier en somme !

Ils ont kiffé :

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