Daredevil : Le Poing Rouge

Daredevil Le Poing Rouge: un nouveau départ.

Attention : spoilers éventuels si vous n’avez pas lu les tomes précédents ou Devil’s Reign.

Dans Daredevil Tome 1 : Le Poing rouge, les émeutes de New York sont terminées. Wilson Fisk se fait passer pour mort et son fils règne sur le crime organisé. Luke Cage est le nouveau maire mais les Stromwyn sont toujours sur la brèche.

Grâce à l’Homme Pourpre et ses enfants, la véritable identité de Daredevil est effacée de la mémoire de la plupart des gens.
Mais une autre mission attend le Diable de Hell’s Kitchen. Une mission qui va bien au-delà de la seule ville de New York. Matt doit, avec Elektra, prendre la tête d’une organisation séculaire : Le Poing.

Le Poing est l’ennemi juré de La Main, et notre couple doit lever sa propre armée pour affronter ce vieil ennemi et le réduire à néant. Mais l’organisation a un nouveau chef : Le Punisher.

Toutefois, avant cela, l’homme sans peur doit régler quelques affaires en cours. Il doit faire le point.

Mais qui est ce mystérieux ange gardien qui le suit partout et qui lui annonce avoir toujours été là?

Daredevil a-t-il vraiment été maître de ses choix ou de ses actes? Ou bien tout a été écrit pour le mener vers cet affrontement?

C’est ce que vous allez découvrir dans ce très bon Daredevil : le poing rouge, paru chez Panini Comics.

Un relaunch nécessaire?

Avec l’event Devil’s Reign, Chip Zdarsky met fin à la première partie de son run. Il fait donc le choix, avec Marvel, de repartir sur un nouveau numéro 1. Mais pourquoi donc me demanderez-vous ? Tout simplement car il y a un changement de paradigme. Matt doit quitter la ville de New York avec Elektra pour rejoindre Stick sur une île sensée être le berceau l’ennemi mortel de La Main.

Fini les rues crasseuses de New York et et l’ancrage à son univers tangible et réaliste. Bonjour la magie, le mysticisme et les forces surnaturelles. Le changement est trop brusque pour rester dans la continuité des épisodes précédents.

Un tome 1 en forme d’introduction.

Daredevil : Le Poing Rouge sert d’exposition pour ce nouvel arc. On y retrouve Daredevil faisant ses adieux à la ville, au travers de Spiderman et de Kirsten. Il va aussi devoir faire face à un personnage se présentant comme son ange-gardien. Ce personnage lui annonce faire partie de sa vie depuis toujours et aurait provoqué des événements tout au long de sa vie pour faire de lui un héros plus fort.

Cette rencontre va permettre au lecteur de plonger dans un condensé de la vie de Daredevil, à la manière de “L’histoire d’une vie” mais résumé en quelques pages.

Mais cela va-t-il renforcer la foi de Matt ou bien le faire douter?

Ce tome permet de donner une nouvelle épaisseur à ce que l’on connaît déjà du personnage tout en le faisant avancer dans une nouvelle direction. Une direction sombre et violente assez proche du run de Michelinie, qui n’hésitait pas à emmener notre héros jusqu’en enfer.

Matt s’en va en guerre.

Ce volume, en plus ne faire progresser notre héros, nous annonce un guerre mystique et violente. Daredevil va devoir recruter des criminels pour l’aider dans sa tâche ainsi que certains proches comme Foggy. Daredevil et Elektra vont devoir passer des épreuves pour prendre la tête du Poing et ainsi gagner de nouveaux pouvoirs et en faire acquérir (force, vitesse, agilité…) aux membres de l’organisation.

Je vous avais prévenu, on n’est plus dans la bagarre de rue. Et c’est bien ce qu’il faut pour affronter le Punisher et ses nouveaux pouvoirs dans la bataille qui approche. Je vous conseille d’ailleurs fortement de lire le 1er tome du Punisher paru chez Panini.

Daredevil : Le Poing Rouge; un nouveau départ clivant.

Qu’on se le dise, pour ce relaunch Chip Zdarsky fait des choix qui ne plairont pas à tout le monde. Comme c’est déjà le cas pour la série dédiée à Frank Castle, on change de ton et on donne des super pouvoirs mystiques à des personnages qui n’en avaient peut-être pas besoin.

Pour ma part, ce n’est pas un problème étant donné que scénaristiquement, le tout est assez bien amené pour que je suive la série sans déplaisir. Alors oui, on a cette impression de ne plus suivre des héros tels qu’on les connaît depuis des dizaines d’années mais ce changement peut s’avérer salvateur pour remettre en avant ces mêmes personnages et les faire avancer dans des histoires que l’on n’a pas lues 250 000 fois. J’attends d’arriver à la fin mais pour l’instant je valide à 80% la direction prise par l’auteur.

Au niveau des dessins, Checchetto et De Latorre pour nous livre un travail efficace qui illustre bien l’histoire, que ce soit dans l’action ou dans les scènes plus intimistes. Rien de bien flamboyant à se mettre sous la dent, mais vu ce qui est raconté, c’est suffisant on va dire.

En définitive, Daredevil : Le Poing Rouge est agréable à lire. Au travers de sa rencontre avec son ange-gardien, Zdarsky nous permet de rentrer un peu plus dans la psyché de Matt Murdock et de nous préparer à une guerre impitoyable. Dommage qu’il soit nécessaire de lire le 1er arc (en 10 tomes si on compte Devil’s Reign!) et la série Punisher pour en saisir toute la portée. Pourtant, je le conseille à tous les fans du Diable de Hell’s Kitchen. Et comme je suis la série en VO, je peux déjà vous annoncer que la suite vaut le coup!